Le président constitutionnel veut s’expliquer et se concerter avec ses soutiens    
19/10/2008

Quatre représentants  d’organisations de droits de l’homme mauritaniennes (Cheikh Saadbouh Camara, Said Ould Hamody, Ely Ould Allaf et Sid’Ahmed Ould Habott) ont obtenu dimanche 19 octobre soir auprès du pouvoir militaire, l’autorisation de rendre visite au président constitutionnel Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé le 6 août par un coup d’Etat militaire.



Le President Sidi est  toujours privé de liberté et  de la visite de sa propre famille.
Cette autorisation de visite a été donnée à la veille de consultations politiques jugées cruciales, à Paris, entre la Mauritanie et l’Union Européenne, qui a plusieurs fois exigé la libération du président élu en mars 2007 et le rétablissement de l’ordre constitutionnel.
La visite aurait permis aux représentants des organisations  de "s’assurer de son état de santé et de lui exposer une initiative de sortie de crise" que ces organisations ont lancée récemment.
Cette proposition  de sortie de crise  comprend plusieurs  points: la libération du président, la concertation entre toutes les parties impliquées dans la crise, la mise en place d’un gouvernement de transition, une élection présidentielle transparente, la non éligibilité des militaires en activité et l’appui de la communauté internationale à cette sortie de crise.
La visite autorisée au président renversé ainsi que la  proposition de sortie de crise formulée par quelques organisations des droits de l’homme, relèvent selon un analyste politique local, d’une «habile manÅ“uvre tendant à faire penser que le pouvoir militaire a lâché du lest, alors qu’il n’en est rien». Et d’ajouter :«Cette proposition de sortie de crise  a été  concoctée par la junte dans la mesure où elle s’articule sur la libération du président constitutionnel qui deviendra un citoyen ordinaire, auquel il est demandé de cautionner un nouveau processus politique initié par la junte!»
C’est peut être pour cela  que le président Sidi a été prudent  vis-à-vis de cette  proposition de sortie de crise, estimant au cours de la rencontre avec ses visiteurs, qu’il souhaite d’abord «s’exprimer sur sa gestion et se concerter ensuite avec ses soutiens sur le contenu de la proposition».


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés