La junte appelle à des tripotages constitutionnels   
16/10/2008

A l’issue de sa dernière réunion le Haut Conseil d’Etat (HCE- junte militaire)  a invité les partis politiques, les acteurs de la société civile, les parlementaires, les élus locaux, les représentants des organisations socio-professionnelles et les leaders d’opinion «à contribuer de manière constructive au succès des journées de concertation sur l’état général de la démocratie, au service des intérêts supérieurs de la nation mauritanienne».



La junte au pouvoir suite au coup d’Etat du 6 août,  avait proposé, il y a quelques semaines, l’organisation de journées de concertation, avec la participation des forces politiques et civiles en vue de "parvenir à un compromis autour de la situation politique dans le pays".
Dans un communiqué diffusé le 16 octobre  par l’Agence Mauritanienne d’Information, le HCE  a appelé l’ensemble des participants "à déployer les efforts nécessaires en vue de parvenir à un compromis et de répondre aux aspirations des citoyens, notamment celles relatives aux amendements constitutionnels afin de doter notre pays d’institutions démocratiques fonctionnelles et efficaces".
Les nouvelles institutions issues d’une nouvelle modification de la constitution doivent être, apprend-on "à la fois fonctionnelles, adaptées à nos réalités spécifiques et permettant d’éviter à l’avenir toutes les formes de velléité de l’exercice autoritaire, personnalisé et irresponsable du pouvoir".
Les militaires ayant pris le pouvoir le 6 août  accusent (démagogiquement) le président renversé  Sidi Ould Cheikh Abdallahi de "dérive autoritaire et de blocages institutionnels eu égard aux pouvoirs excessifs que lui confère l’actuelle constitution" qui a instauré un régime présidentiel.
La junte a alors ordonné à son gouvernement de former un comité interministériel pour veiller à l’organisation de  "journées de concertation sur les états généraux de la démocratie" dans "les plus brefs délais", sans donner de date précise.
Le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD), opposé au putsch, avait exprimé son rejet de ces journées de concertation "tenues sous l’égide des militaires putschistes".


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