Le chef de la junte militaire ayant pris le pouvoir par coup d’Etat le 6 août en Mauritanie a déclaré n’avoir "rien décidé encore" sur sa candidature à une future élection présidentielle, en soulignant néanmoins qu’un militaire était en droit de se présenter s’il quittait l’Armée.
Dans un récent entretien accordé à la radio «la Voix de l’Amérique» et repris par l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI-officielle), le Général Mohamed Ould Abdel Aziz a réaffirmé son intention d’organiser une élection présidentielle. "Nous nous attelons à le faire", a-t-il dit, plus de deux mois après le coup d’Etat qui a renversé le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier président démocratiquement élu du pays. A la question "en cas d’élection présidentielle, est-ce que vous-même, vous êtes candidat, avec ou sans l’uniforme?", le Général a répondu: "Le problème n’est pas posé pour le moment (...), c’est aux mauritaniens de décider ce qu’ils veulent pour leur pays". "S’agissant de l’armée, il est interdit aux militaires de se présenter. Donc un militaire qui veut se présenter doit quitter l’uniforme", a-t-il dit, en invoquant les dispositions constitutionnelles."En ce qui me concerne, je n’ai rien décidé encore", a-t-il ajouté. Il a de nouveau évoqué l’organisation prochaine de journées de concertation, baptisées "Etats Généraux de la Démocratie". Les mauritaniens pourront alors "se décider et voir celui qui doit se présenter. Et s’ils veulent interdire aux militaires ou aux anciens militaires de se présenter, ils pourront le faire au besoin", a dit le Général qui a de nouveau accusé le président renversé d’avoir bloqué les "institutions démocratiques élues par le peuple" puis de s’être "attaqué aux institutions militaires qu’il a voulu décapiter de manière illégale et irrationnelle." Le président mauritanien, élu en mars 2007, a été renversé le 6 août quelques heures après avoir limogé les quatre principaux dirigeants de l’Armée, dont le Général Ould Abdel Aziz qui dirigeait son état-Major particulier. (Afp)
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