Le Président du HCE rejette l’ultimatum de l’UA   
27/09/2008

Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, président du Haut Conseil d’Etat (HCE-junte au pouvoir depuis le coup d’Etat du 6 août),  a annoncé le 27 septembre (lors d’un point de presse tenu à l’issue  de la  visite du Centre Hospitalier National de Nouakchott)  qu’il rejette l’ultimatum de l’Union Africaine pour un «retour à l’ordre constitutionnel avant le 6 octobre».



"La position de l’Union Africaine (UA) n’est ni constructive, ni positive. Elle ne sert pas les intérêts supérieurs du peuple mauritanien", a-t-il déclaré. Un retour au pouvoir du président renversé, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, est "irréaliste et illogique, c’est un ancien président. Un point, c’est tout, nous ne pouvons revenir en arrière", a-t-il lancé.
Le chef de la junte a admis cependant que la situation créée par le putsch contre le premier président démocratiquement élu du pays, était "anomale". "Nous sommes effectivement dans une situation anormale en l’absence d’un président élu", a-t-il indiqué. Mais "il faut reconnaître que tout le reste des institutions constitutionnelles (Assemblée nationale, Sénat...) fonctionne normalement", a-t-il estimé. "Nous oeuvrons actuellement à organiser des journées de concertation auxquels participeront toutes les parties en présence, partis politique, société civile, partenaires étrangers qui acceptent d’aider notre pays à sortir de la situation actuelle", a-t-il souligné. "Ces journées seront suivies d’élections présidentielles qui permettront au pays de retrouver une situation normale, c’est-à-dire un président élu", a-t-il affirmé, sans toutefois préciser de date pour le scrutin. Revenant sur l’attaque menée le 14 septembre contre une patrouille militaire, revendiquée au nom d’Al-Qaïda et qui avait fait 12 morts, le chef de la junte a réitéré son engagement dans la lutte contre le terrorisme. "Nous sommes déterminés à faire face au terrorisme, à défendre notre pays avec force et offrir la paix et la sécurité à nos citoyens", a-t-il déclaré. "L’armée n’avait pas les moyens de faire face aux attaques barbares et injustifiées qu’elle vient de subir", a-t-il toutefois admis. "Cependant, les hautes autorités et la direction de l’armée sont en train de prendre les mesures nécessaires. Nous avons les moyens de moderniser notre armée et de la préparer de façon efficace", a-t-il conclu


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