Des désaccords ont surgi au sein de la mouvance Pro-putsch notamment au parlement entre les ex-députés frondeurs soutenus par les militaires et les députés du RFD qui avaient apporté leur soutien au coup d’état.Les divergences sont relatives aux modalités de la transition proposée par la Haut Conseil d’Etat (HCE).
Les désaccords portent sur la non-éligibilité de militaires au futur scrutin présidentiel et le calendrier de la transition. Un projet de texte était en discussion entre les parlementaires et devait être soumis à l’assemblée nationale. Ce projet doit servir de document de base aux "états généraux de la démocratie", annoncés par le Premier ministre issu du putsch, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf. "Si aucun accord n’est trouvé sur ces deux cas essentiels, nous ne nous sentirions pas engagés par le document qui sera adopté", a averti Kane Hamidou Baba vice président du RFD. "Pour que la prochaine élection présidentielle soit libre et transparente, il faut que les membres du Haut Conseil d’Etat au pouvoir observent la neutralité totale et ne puissent donc se porter candidats", a-t-il estimé. Le RFD souhaite par ailleurs un calendrier de transition qui "ne soit pas trop long", évoquant une période qui "ne dépasse pas 6 mois à un an au maximum".
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