Sous haute surveillance policière marquée par plusieurs charges contre des manifestants restés en dehors du siège de l’APP, plus d’un millier de militants des partis du Front National pour la Défense de la Democratie (FNDD) ont transformé une conférence de presse en meeting l’après midi du 8 août au siège de l’APP.
«Non au coup d’Etat», «Oui à la légitimité démocratique», «Oui au retour de Sidi Ould Cheikh Abdellahi au pouvoir», « Sidi, Sidi !» ont scandé, des centaines de militants au cours de cette rencontre dans un accent de sincérité et d’engagement qui tranche nettement avec la langue de bois servie par des hypocrites saffagues depuis le 6 août dans les media d’Etat (TVM et Radio). Le FNDD regroupe six partis politiques (UFP, APP, TAWASSOUL, PLEJ, ADIL, HAWA). Tous les intervenants au cours de ce meeting- conférence de presse ont condamné le coup d’Etat du 06 août et exigé la libération de Sidi Ould Cheikh Abdellahi et son retour comme président de la République ainsi que la libération du Premier ministre Ould Waghf, du ministre de l’intérieur Ould Rzeizim, du président du conseil economoique et social Ahmed Ould Sidi Baba et de Moussa Fall Directeur Général de l’ANAIR . Toutes ces personnalités ayant été kidnappées de force et sont toujours séquestrées par les putschistes. Plusieurs intervenants ont demandé la réouverture du siège du parti politique ADIL fermé par les putschistes. A la fin du meeting Messaoud Ould Boulkheir, Président de l’APP et président de l’Assemblée Nationale, a rehaussé de sa présence la conférence de presse-meeting dans ce qui a été percue comme une tentative d’éviter l’escalade entre les forces de l’ordre qui devenaient de plus en plus nerveuses à l’extérieur du siège de l’APP et des militants sincères et engagés qui voulaient en découdre avec les forces anti-émeutes. A la fin du meeting une certitude planait : Les Mauritaniens sont très loin d’être unanimes sur le putsch du 6 août et la situation pourra exploser à tout moment. A la clôture, le président de l’APP a demandé aux militants de sortir dans le calme. Les militants se sont exécutés et aucun incident n’a été signalé.
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