Le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD-Islamistes modérés), a appelé le 24 juillet l’armée à rester à l’écart du jeu politique, pour un "développement sain" de la démocratie dans ce pays. "Il est nécessaire que l’armée reste dans son domaine, et la politique laissée aux politiciens.
"l’institution de l’armée a ses prérogatives définies par la constitution et la politique appartient aux politiciens", a déclaré le président du RNRD , Mohamed Jemil Ould Mansour, à l’ouverture du premier congrès ordinaire de sa formation. Cet appel à l’adresse de l’armée est le deuxième du genre depuis la crise politique ayant abouti mi-juillet à la formation d’un nouveau gouvernement. Le 8 juillet, l’Union des Forces du Progrès (UFP), avait accusé d’anciens dirigeants de la transition militaire d’être derrière cette crise politique. La crise avait été provoquée par le dépôt, fin juin, d’une motion de censure contre le gouvernement devant le parlement par des députés de la majorité, mécontents notamment de la composition de l’équipe gouvernementale qui comportait l’UFP et le RNRD avec chacun , deux ministres au sein de ce cabinet. Le premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf, nommé en mai, avait démissionné avant le vote de la motion de censure. Il avait été reconduit à son poste et a formé le 15 juillet un nouveau gouvernement sans ouverture à l’opposition.
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