La présidence de la République a rendu publique la soirée du 15 juillet le communiqué portant nomination des membres du nouveau gouvernement. Ce gouvernement comporte seulement les représentants de trois partis politiques : ADIL, l’APP et l’UDP. Quatre partis représentés dans la précédente équipe, l’UFP, Tawassoul, l’Alternative et Al Fadila ont été écartés.
Le PRDR qui a également accompagné les frondeurs et accueilli deux députés nomades à la veille de la formation du Gouvernement, n’a pas obtenu satisfaction. Il ne fait pas partie de ce gouvernement, dans lequel, «on» lui a proposé un seul portefeuille. Le PRDR a refusé d’être considéré ce qu’il est réellement : un nain politique, devenu ainsi, par la faute des militaires depuis la transition (avec les Indépendants) et après elle (avec ADIL). Grande caractéristique ce gouvernement, la démagogie a été un angle de vision et d’action. Ainsi le défouloir «symboles du Regime Ould Taya» a été encore utilisé pour écarter plusieurs ministres alors que les nouveaux venus sont pratiquement tous des anciens seconds couteaux de l’ex-PRDS et qu’il n’y a d’ailleurs rien de plus symbolique de cette ère, que les hommes qui s’occupaient -avec zèle- avant le 3 août 2005, de la sécurité présidentielle et du renseignement militaire. Avec le nouvel attelage, on s’est engagé dans une dangereuse chasse aux sorcières à la fois contre les trois ou quatre symboles du régime de Ould Taya qui étaient dans le précèdent cabinet, mais également, contre plusieurs grandes communautés nationales tant par la démographie, que le nombre d’élus, tout en faisant la part belle, à d’autres communautés qui ont plutôt compté sur l’influence militaire pour s’imposer. Et qui en auront besoin pour se maintenir. La nouvelle équipe comporte plus de la moitié des ministres de l’ancien cabinet en plus d’une dizaine de ministres illustres inconnus et sans expérience concluante. Me Sidi Mohamed Ould Maham porte-parole des députés frondeurs (qui sont en relation avec les Généraux Aziz et Ould Ghazwani, lesquels, ont finalement maté les velléités d’indépendance de la Présidence et de la Primature) a estimé que la nouvelle équipe est acceptable et qu’elle a pris en compte les équilibres régionaux. Nous vous livrons ci-dessous (en attendant d’y revenir avec d’amples détails) la liste complète de ce gouvernement considéré par bon nombre d’observateurs, comme un gouvernement de pacotille.
-Ministre de la justice : Ahmedou Tidjane Bal, -Ministre des affaires étrangères et de la coopération : Dr. Abdellahi Ould Ben Hmeida, -Ministre de la défense nationale : Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine, -Ministre de l’intérieur : Mohamed Ould R’Zeizim, -Ministre de l’économie et des finances : Sidi Ould Tah, -Ministre de l’éducation nationale : Mohamed Ould Amar, -Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique : Hemida Ould Ahmed Taleb, -Ministre des affaires islamiques et de l’enseignement original : Yahya Ould Sid’El Moustaph, -Ministre de l’emploi, de l’insertion et de la formation professionnelle : Mohamed Lemine Ould Nati, -Ministre de la santé : Camara Bakary Harouna, -Ministre du pétrole et des mines : Baba Ahmed Ould Sidi Mohamed, -Ministre des pêches : Sy Adama, -Ministre du commerce et de l’industrie : Selma Mint Teguedi, -Ministre de l’artisanat et du tourisme : Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil, -Ministre de la décentralisation et de l’aménagement du territoire : Yahya Ould Kebd, -Ministre de l’agriculture et de l’élevage : Coréra Ishagha, -Ministre de l’équipement, de l’urbanisme et de l’habitat : Mohamed Ould Bilal, -Ministre des transports : Ely Ould Mohamed Lemine Ould Haimoud, -Ministre de l’hydraulique et de l’énergie : Mohamed Ould Bahiya, -Ministre de la culture et de la communication : Abdellahi Salem Ould El Moualla, -Ministre de la fonction publique et de la modernisation de l’administration : Moustapha Ould Hamoud, -Ministre de la promotion féminine, de l’enfance et de la famille : Fatimettou Mint Khatri, -Ministre chargé des relations avec le parlement et la société civile : Lemrabott Ould Bennahi, -Ministre chargé de la jeunesse et des sports : Mohamed Ould Borboss, -Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’environnement : Abdellahi Ould Dahi, -Ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères et de la coopération, chargée du Maghreb Arabe : Mekfoula Mint Agatt, -Ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget : Sid’Ahmed Ould Raiss -Secrétaire d’Etat chargé des mauritaniens à l’étranger : Mohamed Ould Mohamedou, -Secrétaire d’Etat chargée des technologies de l’information et de la communication : Aicha Vall Mint Michel Verges, -Secrétaire général du gouvernement : Bâ Abdoulaye Mamadou.
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