Le Comité d’Orientation de Conscience et Résistance (CR) une organisation très influente et servant généralement, de laboratoire d’idées au microcosme politique national (acteurs,sympathisants et détracteurs, confondus) prépare une déclaration qui doit être rendue publique dans les heures qui suivent.
Selon des sources proches de cette organisation, la déclaration de CR soutient sans aucune réserve, toute initiative visant la démission du Gouvernement actuel, par les voies de la légalité et engage toutes les forces du changement à y concourir. CR a également insisté dans cette déclaration sur la nécessité de préserver, de la moindre atteinte, l’autorité constitutionnelle du Président de la République et l’intégrité de son mandat. Selon les mêmes sources, la déclaration de CR a souligné que les Généraux reprocheraient, au Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, de jeter son dévolu sur Ould Ahmed El Waghef, présenté comme «un chef de file sans envergure de notoriété, compétence particulière ni capital de moralité alors que son nom s’associe, avec récurrence, à la faillite d’entreprises publiques». Pour le reste du Gouvernement, la déclaration de CR indique : « malgré la présence d’anciens opposants à la dictature, l’équipe formée accorde une part excessive d’influence aux cadres connus pour leur loyauté à l’ancien Chef de l’Etat, Moawiya Ould Taya (…) en l’occurrence, Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna ex Premier ministre, Boidjel Ould Homoïd le dénégateur du passif humanitaire, Mohamed Yehdhih Ould Mokhtar El Hacen, l’ex Secrétaire Général du Parti Républicain Démocratique et Social (PRDS), machine de fraude et outil de renseignement clientéliste de 1992 à 2005». CR n’y va pas par quatre chemins concernant les ministres en question : «Le choix de ministres émules de la dictature, par ailleurs responsables de l’impunité, de la reddition morale de la société, du règne de la résignation et de la cupidité en son sein, constitue une remise en cause décisive des acquis du 3 août 2005».
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