Les ministres des Relations avec le parlement et la société civile, porte parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, des affaires islamiques et de l’enseignement originel, M. Ahmed Ould Ehel Daoud et de la santé, Pr. Kane ...
... Boubacar, ont commenté, jeudi à Nouakchott, les résultats du conseil des ministres, tenu plus tôt dans la matinée à Nouakchott. Dans son intervention, le ministre des relations avec le Parlement et la société civile, porte parole du Gouvernement a indiqué que le Conseil des ministres a examiné et approuvé un projet de loi relative au don, au prélèvement et à la transplantation d’organes et de tissus humains ainsi qu’un certain nombre de projets de décrets et de communications. En réponse à une auestion relative à la coïncidence de la visite de membres du gouvernement avec celle d’une délégation du forum de l’opposition dans certaines wilayas du pays, le ministre des relations avec le parlement et la société civile, porte parole du gouvernement a indiqué qu’il n’y a aucun lien entre les deux visites et qu’il s’agit simplement de membres du gouvernement qui étaient en tournée pour s’informer sur les projets en cours de réalisation et les conditions de vie des populations, précisant que les ministres se sont rendus dans des wilayas qui n’ont pas été visitées par la délégation du forum de l’opposition, tels que le Gorgol et le Guidimakha. Il s’est dit surpris par les rumeurs qui prétendent que les membres du gouvernement suivaient les pas de la délégation du forum de l’opposition au lieu de dire le contraire, précisant que les membres du gouvernement ont précédé la délégation de l’opposition dans les wilayas visitées. Le ministre a tenu à affirmer que les membres du gouvernement entreprennent régulièrement des visites pour s’informer sur l’avancement des projets en cours de réalisation et les problèmes auxquels font face les populations à l’intérieur du pays en vue de leur trouver les solutions appropriées. Pour sa part, le ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel a indiqué que la question des organes et tissus humain, même si elle est nouvelle pour notre pays, est très vieille, comme c’est connu, soulignant que les opérations médicales à ce sujet sont devenues courantes dans les hôpitaux modernes. Il a souligné que notre pays est parvenu aujourd’hui, grâce à l’aide d’Allah et aux efforts déployés par le Président de la République pour moderniser le secteur de la santé, à pratiquer de telles opérations. Le ministre a noté que certaines personnes croient que la question de don, de prélèvement et de transplantation des organes est contraire aux enseignements de la religion. Aussi, a-t-il dit, nous avons voulu préciser le point de vue de la Cheriaa sur cette question qui vient d’être décidée par le conseil des ministres, sur la base des conditions définies par les oulémas. Il a affirmé que la question a été examinée par les Oulémas contemporains dans les conseils du Fiqh auxquels assistent la plupart des oulémas. Ces oulémas, a-t-il dit, ont posé un certain nombre de conditions qui ont été respectées et appliquées dans le présent projet de loi. Pour sa part,le ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel a révélé é que le conseil des ministres a pris, aujourd’hui, une autre importante décision se rapportant à l’élévation du coefficient de la matière d’éducation islamique et son introduction dans les filières scientifiques du baccalauréat. ’’Il s’agit là d’une décision du Président de la République et du gouvernement, tant attendue, qui mérite d’être reconnue et appréciée à sa juste valeur’’, a conclu le ministre des affaires islamiques et l’enseignement originel. De son côté, le ministre de la santé, Pr. Kane Babacar, a expliqué le projet de loi relatif au don, au prélèvement et à la transplantation d’organes et de tissus humains. Il a, à cet effet, rappelé que la Mauritanie avait mis en place depuis six ans des unités d’hémodialyse à l’échelle nationale en faveur des malades atteints d’insuffisance rénales dont 1200 exercent hebdomadairement quatre séances de la dialyse et 100 autres malades nécessitent une seule séance par an. Au sujet du don, du prélèvement, de la transplantation d’organes et de la greffe de tissus humains, le ministre a affirmé que ces actes nécessitent des législations spécifiques et qu’un comité technique était mis sur pied depuis un mois en vue de s’inspirer des expériences de certains pays dans le domaine. ’’ Le traitement de certaines pathologies requiert la greffe des organes avec le respect de l’intégrité physique de la personne humaine et la gratuité du don, ce qui demande des textes juridiques dans le domaine. D’ici là , mon département va multiplier les unités d’hémodialyse au niveau du centre hospitalier national’’, a conclu le Pr. Kane Babacar.
AMI
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