Le ministre de l’Education Nationale Bâ Ousmane a réussi à l’examen médiatique auquel il a été soumis la soirée du 3 mars lors de l’émission «Vi mizane chaab» (en français : «Sur la bascule du peuple») de la chaine publique «El Mouritaniya».
Francophone de formation, le ministre de l’Education s’est révélé à la surprise générale grand arabophone, abordant avec franchise des questions sans complaisance de Sidi Ould Nemine . Deux heures durant le ministre s’est expliqué avec humilité dans un studio où il y avait des échantillons représentatifs de la famille pédagogique du primaire et du secondaire, reconnaissant les contraintes et insufflant l’espoir , sur les réalités, la vision, les défis et les perspectives d’un secteur qui jouit dorénavant de la priorité dans les politiques du Gouvernement qui ont fait de 2015, une Année de l’Education . En toute objectivité, le ministre a plaidé pour une école apte à former l’enfant mauritanien, à en faire un citoyen enraciné dans ses valeurs islamiques, républicaines et civilisationnelles, ouvert sur le monde à travers le renforcement de la qualité de l’enseignement, la gouvernance pédagogique et civique , la révision de la carte scolaire, la construction d’infrastructures adaptées, la promotion de la scolarisation, la révision de la loi sur l’enseignement privé et la valorisation de la profession d’enseignant ainsi que l’éthique et enfin, le dépassement des conflits linguistiques et le cap sur l’enseignement technique, professionnel et d’excellence. 12% des enfants mauritaniens en milieu pauvre ne sont pas scolarisés a révélé le ministre qui a annoncé que les régions qui connaissent une telle situation sont déjà considérées comme des « zones d’intervention prioritaire » où sont construites des écoles suivant un nouveau modèle comprenant 8 salles et non plus une salle unique comme par le passé. Interrogé sur le sens donné à 2015 comme « Année de l’Education » le ministre a indiqué que ceci traduit la volonté politique recommandée par les Etats Généraux de l’Education tout comme l’augmentation du budget de l’éducation qui est passé à 40 milliards en 2015, la valorisation du traitement de l’enseignant, l’amélioration du contenu pédagogique, de l’offre de formation technique et professionnelle et la révision du statut de l’enseignement privé. (Nous y reviendrons)
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