Le prix Front Line Defenders 2013 pour les défenseurs des droits humains en danger, a été décerné à notre compatriote Birame Dah Abeid, président de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA). Ce prix lui a été remis par le Président de la République ...
... irlandais, Michael D. Higgins ce vendredi 3 Mai 2013 à Dublin. Une date qui coïncide avec la célébration de la journée internationale de la liberté de presse. Le président de l’IRA, Birame Dah Abeid vient de recevoir le prix Front Line Defenders à Dublin. Un prix qui couronne le travail de longue haleine abattu par cette organisation depuis plusieurs années et avec beaucoup plus de risques. Birame Dah Abeid a été sélectionné parmi 100 nominés de plus de 40 pays, pour son courage exceptionnel pour défendre les droits de plus de 500 000 personnes retenues comme esclaves en Mauritanie, indique Front Line Defenders. Dans son intervention à l’occasion, Biram Dah Abeid a d’abord remercié tous ceux et celles qui l’ont soutenu dans son combat et l’ont permis à gagner ce prestigieux prix devant d’éminentes personnalités défenseurs des droits humains. " Je m’adresse à vous aujourd’hui, tout d’abord, pour vous remercier de m’avoir accordé votre soutien, le long de ces dernières années au cours desquelles j’ai été confronté à la dangereuse hostilité de segments intolérants, au sein de ma société, et au sein du pouvoir politique et judiciaire de mon pays, la Mauritanie" a-t-il indiqué. A cette occasion, Birame Dah Abeid a eu une pensée pieuse pour les autres enfants et femmes "libérés par IRA du joug de l’esclavage ; leur gaité retrouvée et le gout, redécouvert, d’une vie sans maître, me comblent d’un réconfort moral et d’une satisfaction intérieur". Le président de l’IRA a soutenu que "ma pensée va, enfin, aux amis de l’ombre, y compris dans la système de domination, qui le trahissent, chaque jour, pour nous informer, nous prévenir, nous révéler les failles de l’oppresseur. Sans leur concours précieux et discret, l’effort s’avèrerait bien plus ardu". En outre, le lauréat a exprimé sa solidarité "aux voisins infortunés dans la prison civile de Nouakchott, victimes de l’injustice comme Jibril Amoss et Cheikh Ould Maouloud, maillons faibles de la chaine (un noir et un hratin) prisonniers bouc-émissaire de la « lutte contre la gabegie ».Tout comme il a exprimés ses sentiments de compassion à l’endroit des familles des jihadistes emprisonnés. « Je transmets aussi à partir de cette tribune, toute mon empathie de croyant et de défenseur des droits humains, avec les femmes, les enfants et les mères des quatorze jihadistes mauritaniens condamnés à mort et à d’autres peines lourdes ; ces familles se retrouvent privées de visite et leurs proches soumis à l’isolement carcéral". Ce prix décerné à l’IRA constitue à n’en pas douter, un facteur de réconfort par rapport aux difficultés rencontrées par l’organisation et partant, son président qui a été de tout temps dans le collimateur de la justice. Son incarcération en Avril 2012 pour avoir brûlé des livres saints du rite malékite en est une parfaite illustration. Toutefois, l’IRA qui vient de lancer un parti politique, RAG (Parti Radical pour une Action Globale), a encore du chemin à faire. La tâche ne sera pas de tout repos, comme d’habitude. IB avec Alakhbar
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