Le traitement sur la base d’une traduction arabophone douteuse faite par des  journalistes  mauritaniens  "trĂ©s politisĂ©s" des rĂ©vĂ©lations en anglais du site Wikileaks pourrait,  dit-on,  avoir pour objectif d’orienter le pouvoir ou  de ramener les Mauritaniens en arrière...    
					                       
                                        ...deux années plutôt , quand leur pays était dirigé par une junte à laquelle résistait un front anti putsch qui finira par signer, avec elle, un salutaire accord de sortie de crise, consacrant le retour à l’ordre constitutionnel .  
Deja, certains pensent que le traitement sĂ©lectif des fuites de Wikileaks par Alakhbar.info et Al-Jazeera vise Ă   saboter la dynamique d’apaisement engagĂ©e rĂ©cemment,  suite au discours du prĂ©sident Mohamed Ould Abdel Aziz.  
Les "rĂ©vĂ©lations" traduites par  le site islamiste Alakhbar.info  reprises le 4 dĂ©cembre dans le journal de 21 heures par le correspondant d’Al-Jazeera Ă  Nouakchott (dĂ©corĂ© le 28 novembre par le gouvernement mauritanien) ont axĂ© sur la teneur de certaines notes  rĂ©digĂ©es  par M. Hankins, l’ex-chargĂ© d’affaires Ă  l’Ambassade US en Mauritanie lors de ses rencontres avec  des  dirigeants du front anti-putsch notamment   le SĂ©nateur de KaĂ©di Youssouf Tijany Sylla  et  le prĂ©sident de l’UFP  Ould Maouloud.  Les notes rĂ©digĂ©es suite Ă  des rencontres avec d’autres personnalitĂ©s et comprenant d’intĂ©ressantes rĂ©vĂ©lations,  mis Ă  part le gĂ©ne manifestĂ© par l’ex ministre des affaires ĂŞtrangeres mauritanien Oud Mohamedou face Ă  la rupture des relations avec Israel,  auront Ă©tĂ©  occultĂ©es. Pourquoi ? Mystère !  Sur des centaines de notes du genre,  Alakhbar.info et son comparse le correspondant d’Al Jazeera ont choisi seulement celles relatives Ould Mohamedou prĂ©sentĂ© comme "amĂ©ricain",  Ă  Tijany Sylla parce qu’il y aurait Ă©tĂ©  question  –dĂ©but 2009- de demander Ă  IsraĂ«l de soutenir une insurrection  armĂ©e pour attenter Ă  la vie de l’ex-chef de la junte,  -ce que le SĂ©nateur a vivement niĂ© -sinon  une autre  rencontre avec  Ould Maouloud  qui aurait discutĂ© avec  Hankins le  remplacement du  chef dĂ©missionnaire de la junte afin de l’empĂŞcher de  se prĂ©senter Ă  la prĂ©sidentielle envisagĂ©e.  Des idĂ©es et opinions qui pouvaient  venir Ă   l’époque Ă  l’esprit dans le contexte de crise  et de tension dans lesquelles les deux hommes politiques  citĂ©s avaient Ă©tĂ© les plus ciblĂ©s et les plus  diabolisĂ©s par la junte et ses soutiens  dont l’un s’était  mĂŞme permis d’appeler en direct  -sur Cridem- au meurtre de l’éternel opposant-perdant   Ould Maouloud. Avec  ces rĂ©vĂ©lations de Wikileaks distillĂ©es Ă  la mauritanienne, c’est Ă  dire non sans arriere-pensĂ©es,   le pays est en quelque sorte  replongĂ© dans un passĂ© refoulĂ© mais encore pĂ©sant avec ses souvenirs de  confrontations et de haines.  
Le dernier Ă©pisode en date,  fut la marche de la Coordination de l’Opposition DĂ©mocratique (COD) en avril 2010 Ă  l’issue de laquelle ses dirigeants avaient clairement appelĂ© au "dĂ©part de Ould Abdel Aziz", pourtant devenu lĂ©gitime aprĂ©s des Ă©lĂ©ctions.  Le pouvoir se retrouve  avec les revelations de Wikileaks amplifiĂ©es par des journalistes politisĂ©s en face de deux options, toutes positives, pour lui:  1) Remettre en cause l’option de dialogue lancĂ©e rĂ©cemment  pour  replonger et "investir" dans ce  passĂ©,  en vue d’en tirer des "dividendes politiques",  comme suggĂ©rĂ© sur Al Jazeera. 2) Ne pas y replonger pour le moment et  choisir par contre, de continuer Ă   avancer dans le prĂ©sent et vers le futur. 
IOM                     
                    
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