La TĂ©lĂ©vision de Mauritanie (TVM) a diffusĂ© la soirĂ©e du 28 aoĂ»t une Ă©mission consacrĂ©e au terrorisme. Le journaliste Taghiyoullah  qui animait l’émission, a posĂ© d’excellentes questions Ă  des invitĂ©s  qui ont prĂ©fĂ©rĂ© sombrer dans les banalitĂ©s et la langue de bois. Les tĂ©lĂ©spectateurs sont donc  restĂ©s sur leur faim malgrĂ© les profils des invitĂ©s...    
					                       
                                        ...parmi lesquels des officiers de l’armĂ©e, et de la police, ainsi qu’un barbu attitrĂ© "directeur de l’orientation islamique"(sic) et un activiste politique maĂ®tre de cĂ©rĂ©monie, prĂ©sentĂ© comme Ambassadeur. Les invitĂ©s se sont tous appliquĂ©s Ă  rĂ©pĂ©ter que le terrorisme nous vient de "l’extĂ©rieur" (comme le fromage, d’ailleurs!),  qu’il  n’a pas de bases en Mauritanie oubliant Ă©videmment d’expliquer que ce sont des bien Mauritaniens qui partent de leur grĂ© vers cet «extĂ©rieur» et qui reviennent opĂ©rer en Mauritanie.     L’un des invitĂ©s poussera son zèle lĂ©gendaire et son souci de plaire  jusqu’à dire qu’il n’y a pas « cellules dormantes ou rĂ©veillĂ©es» et que le forces de sĂ©curitĂ© contrĂ´lent tout le pays comme si les violences de Lemgheiti, Aleg, le Port Autonome, Ghallawiya, l’Ambassade d’IsraĂ©l,  Tourine, Tevragh Zeina,  le Ksar et l’Ambassade de France  avaient eu lieu au   …. Cambodge. InterrogĂ© s’il existe  un fondement chez nous Ă  la pensĂ©e  extrĂ©miste,  le directeur de l’orientation islamique  (occultant  l’expĂ©rience Almoravide, les Ĺ“uvres thĂ©ologiques telles «Adwa’ou El Beyane», l’appel au jihad dans l’hymne national,  et le role des mahadras qui furent des points de regroupement et de dĂ©part vers les camps)  a indiquĂ© que c’est plutĂ´t, «l’ignorance» qui pousse Ă  l’extrĂ©misme.     De nombreux Ă©rudits ou Ă©tudiants  doivent donc s’inscrire Ă  des cours de rattrapage, doit-on comprendre. Enfin, sur l’un des axes de l’émission notamment le dialogue, les invitĂ©s ont tous fait preuve de forte mĂ©connaissance du dossier, en  le refusant .     Certains invitĂ©s  disent tantĂ´t qu’il est impossible de «dialoguer par procuration» (sic) ou de le faire  «avec des brigands», re-sic!).      L’un des invitĂ©s dira qu’"il n y a pas de groupe avec lequel dialoguer", oubliant que c’est Ă  cause de l’existence de ce groupe qu’il a Ă©tĂ© invitĂ© Ă  une Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e et que 60 dĂ©tenus de ce groupe sont en prison . Parallèlement Ă  la lutte anti-terroriste, le dialogue ou  les programmes de rééducation religieuse  (Mouraja’at , en arabe) sont souvent adoptĂ©s par les pays en proie aux violences liĂ©es au fondamentalisme religieux.     Des pays plus riches et plus forts que la Mauritanie se sont inspirĂ©s de ce genre de programmes. En Afghanistan et en Irak, les amĂ©ricains , au temps mĂŞme de George Bush,  avaient  ouvert des canaux avec les Talibans «modĂ©rĂ©s»  et la rĂ©bellion salafiste sunnite (Majaliss Es-sahawatt).     L’Egypte fut l’un des premiers pays musulmans Ă  initier les Mouraja’at avec la Jamaa islamiya. L’AlgĂ©rie a lancĂ© depuis 1999 une loi sur la concorde qui a très sensiblement fait baisser la violence .     En Libye un millier de dĂ©tenus salafistes ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s il y a quelques mois dans le cadre d’un programme de Mouraja’at. Chez nous, les responsables du dossier de plus en plus acculĂ©s et eternellement sur la dĂ©fensive,  nous disent qu’il n y a pas de problème, car  les «brigands» viennent  de «l’extĂ©rieur». Dommage que face Ă  cela, on aligne nos idiots,  de l’intĂ©rieur. IOM                             
                    
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