«C’est pour informer l’opinion des Ă©vĂ©nements qui ont eu lieu,  qui intĂ©ressent les citoyens et le pays, que nous avons convoquĂ© cette confĂ©rence de presse» a dĂ©clarĂ© M. Mohamed Ould Moine (photo), ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du Gouvernement de la junte, Ă  l’entame d’une rencontre avec la presse, organisĂ©e l’après-midi du jeudi 13 novembre, Ă  l’hĂ´tel «Atlantic Ezza» de Nouakchott.    
					                       
                                        PlutĂ´t dĂ©contractĂ©, le ministre a informĂ© les journalistes des audiences accordĂ©es par la commission prĂ©paratoire des «Etats GĂ©nĂ©raux de la DĂ©mocratie» aux Ă©lus, aux formations politiques, aux syndicats,  et aux intellectuels,  en prĂ©lude Ă  la prĂ©paration d’un rapport qui sera soumis lors des Etats GĂ©nĂ©raux qui doivent ĂŞtre un moment de mĂ©ditation et d’interpellation ,  que nous voulons mener -a-t-il indiquĂ©-,  sans prĂ©cipitation,  contrairement  au passĂ© (en allusion aux journĂ©es de concertation de 2005) .  Le ministre Ould Moine a demandĂ© aux mauritaniens d’avoir un esprit positif lors de  «Etats GĂ©nĂ©raux» en vue de sortir le pays de la situation, dans laquelle il se trouve. Il a Ă©galement Ă©voquĂ© l’examen et l’approbation  par le rĂ©cent Conseil des Ministres de la junte,  du projet de Budget 2009 qui a mis l’accent -selon lui- sur les projets structurants en vue  lutter contre la pauvretĂ© et gĂ©nĂ©raliser les services sociaux, soulignant Ă  cet effet,  la crĂ©ation d’un Fonds de SolidaritĂ© dotĂ© de 16 milliards d’ouguiya, destinĂ©s Ă  «l’investissement dans les zones enclavĂ©es et Ă  faire face aux catastrophes». Le ministre  a insistĂ©  sur la baisse du niveau de l’inflation en raison du «règlement de plusieurs problèmes liĂ©s aux procĂ©dures budgĂ©taires». «Nos problèmes sont essentiellement organisationnels, nous n’avons pas de problèmes structurels» a-t-il soulignĂ©. Et de poursuivre : «cela prouve que le mauritanien est apte Ă  rĂ©soudre ses problèmes,  s’il y a une volontĂ© politique pour cela». «Sidi n’est plus prĂ©sident,  mais personne ne peut l’empĂŞcher de rĂŞver»
 
  InterrogĂ© sur le sens du  transfèrement du prĂ©sident constitutionnel de Nouakchott Ă  «Lemden» (oĂą il continue d’être placĂ© en rĂ©sidence surveillĂ©e),  ainsi que sur les rumeurs relatives Ă  la  destitution  de Messaoud Ould Boulkheir,  le prĂ©sident de l’AssemblĂ©e Nationale (opposĂ© au putsch du 6 aoĂ»t) , Ould Moine  a rĂ©pondu : " l’ancien prĂ©sident a pris l’engagement de quitter la politique avant sa remise en libertĂ©, je lui conseille de respecter cet engagement, de faire valoir ses droits comme prĂ©sident Ă  la retraite, suivant en cela, feu le prĂ©sident Moctar Ould Daddah ". Et d’ajouter : «L’ancien prĂ©sident jouissait totalement de sa libertĂ©, il a Ă©tĂ© Ă©largi en raison de son âge, en conformitĂ© avec les traditions africaines et des valeurs islamiques». «Il n’est plus prĂ©sident, il doit le savoir, mais personne ne peut l’empĂŞcher de rĂŞver", a-t-il ajoutĂ© (ironiquement ou cyniquement, c’est selon). Concernant l’éventuelle  destitution du prĂ©sident de l’AssemblĂ©e Nationale,   le ministre Ould Moine explique : «Nous respectons l’homme et son Ă©lectorat, mais nous n’intervenons pas dans l’activitĂ© du LĂ©gislatif. Sa situation rĂ©lĂ©ve de l’AssemblĂ©e Nationale». A une question relative Ă  un  nĂ©cessaire consensus national, devant garantir le succès des «Etats GĂ©nĂ©raux de la DĂ©mocratie» (comme lors des journĂ©es de concertation de 2005) , et Ă  la sĂ©lectivitĂ© constatĂ©e dans les poursuites judiciaires engagĂ©es  seulement, contre  des ex-gestionnaires opposĂ©s au  «Mouvement de la Rectification» (entendez par lĂ , le coup d’Etat du 6 aout),  Ould Moine a prĂ©cisĂ© qu’il ne souhaite pas Ă©tablir un quelconque parallĂ©lisme entre les  «Etats GĂ©nĂ©raux de la DĂ©mocratie» et  les journĂ©es de concertations de 2005 qui ont laissĂ© -selon lui- les problèmes entiers,  et indiquĂ© que «le consensus est une notion  thĂ©orique» mais  que le "Gouvernement reste ouvert". Sur la sĂ©lectivitĂ© dans les poursuites judiciaires, Ould Moine dĂ©clare : «Nul n’est au dessus de la loi. La gabegie est une consĂ©quence de la fixation de l’esprit» et d’indiquer, que les poursuites engagĂ©es s’inscrivent plutot dans le cadre  de plaintes dĂ©posĂ©es par des ex-employĂ©s qui ont perdu leur travail.  A une question relative Ă  l’ultimatum fixĂ© par l’Union EuropĂ©enne Ă  la junte au 20 novembre, Ould Moine (tel un Donald Rumsfield dans le pur style des  «nouveaux conservateurs») rĂ©pond: « Nous sommes un Etat souverain! Il y a certains milieux qui ont une Ă©valuation erronĂ©e de la situation en Mauritanie. Personne n’a un titre immobilier sur la prĂ©sidence de la RĂ©publique!» InterrogĂ© si l’engagement -qu’aurait donnĂ© le prĂ©sident constitutionnel d’abandonner la politique- Ă©tait Ă©crit,  Ould Moine, un tout petit peu  excĂ©dĂ©: «Demandez-le lui!». Ce qui a Ă©tĂ© fait d’ailleurs,  car quelques instants après la confĂ©rence de presse du ministre , le prĂ©sident Ould Cheikh Abdellahi  Ă  partir de «Lemden» a catĂ©goriquement niĂ© , avoir donnĂ© cet engagement. IOM
                      
                    
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