| Hashmat Karzaï, un cousin influent du président afghan Hamid Karzaï, a été tué mardi 29 juillet dans un attentat suicide à son domicile, rapportent les autorités de la province de Kandahar (sud). Hashmat Karzaï accueillait des hôtes dans sa maison à l’occasion...
...de la fête musulmane de l’Aïd al Fitr quand le kamikaze a déclenché ses explosifs. Personne d’autre n’a été tué, a précisé le bureau du gouverneur provincial.
Le kamikaze s’est fait passer pour un invité, a déclaré un porte-parole du gouverneur. "Il était vêtu de manière très moderne, tout était neuf. Quand il est venu parler avec Hashmat Karzaï et lui souhaiter un heureux Aïd, il s’est fait exploser", a-t-il dit.
En septembre 2011, l’ancien président afghan Burhanuddin Rabbani, chargé par le gouvernement de négocier la paix avec les talibans, avait été tué à son domicile de Kaboul par un kamikaze qui avait également dissimulé une charge explosive dans son turban.
Les talibans ne revendiquent pas les attaques contre les civils comme celle qui a dévasté un marché de la province de Paktika le 15 juillet, tuant une quarantaine de personnes.
Le cousin d’Hamid Karzaï était un proche allié d’Ashraf Ghani, candidat au second tour de l’élection présidentielle du 14 juin, dont les résultats n’ont toujours pas été annoncés en raison de soupçons de fraudes massives.
Ancien ministre des Finances et ancien économiste à la Banque mondiale, Ashraf Ghani a condamné l’attentat "dans les termes les plus forts".
Ashraf Ghani, donné en tête du scrutin présidentiel selon des chiffres préliminaires, a dénoncé tout autant que son rival Abdullah Abdullah des irrégularités massives lors du vote.
Les deux candidats ont accepté mi-juillet une vérification complète des résultats sous la supervision des Nations unies, ce qui devrait prendre plusieurs semaines et repousser la date d’investiture du successeur d’Hamid Karzaï, initialement prévue le 2 août.
Le bras de fer entre MM. Abdullah et Ghani fait craindre un regain de tension entre les partisans des deux hommes. M. Ghani, un Pachtoune, est soutenu par cette ethnie majoritaire dans le Sud, tandis que M. Abdullah, malgré un père pachtoune, est soutenu principalement par les Tadjiks du Nord.
Un tel scénario évoque les pires heures de la guerre civile afghane (1992-1996) qui ont précédé l’arrivée au pouvoir des Talibans chassés par des troupes étrangères qui préparent leur retrait la fin de l’ année 2014. 13 ans après, les Talibans restent toujours menaçants.
L’attaque contre un membre de la famille Karzaï intervient dans un contexte de violences renouvelées en Afghanistan entre les talibans et les forces de sécurité afghanes.
Parallèlement, les attaques se multiplient contre les symboles du pouvoir comme l’aéroport de Kaboul, touché à plusieurs reprises ces dernières semaines. (Agences)
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