Quatorze soldats tunisiens ont été tués dans un assaut "terroriste" près de la frontière avec l’Algérie, l’attaque la plus meurtrière de l’histoire de l’armée qui tente depuis un an et demi de neutraliser un groupe jihadiste accusé de liens avec Al-Qaïda. "Le bilan passe à 14 morts...
...et 20 blessés parmi les soldats et risque de s’alourdir", a dit à l’AFP le service de presse du ministère jeudi matin, après un premier bilan de quatre morts.
"Il s’agit du bilan le plus lourd à être enregistré par l’armée depuis l’indépendance" en 1956, a-t-il ajouté, en faisant état d’un assaillant tué. Un premier bilan avait fait part de 4 morts Ces violences sur le mont Chaambi, une région montagneuse du centre-ouest de la Tunisie, interviennent alors que le pays connaissait une relative accalmie et que des élections sont prévues dans un peu plus de trois mois. L’attaque s’est produite mercredi soir dans la région de Henchir Tala à l’heure de la rupture du jeûne du ramadan, lorsque "deux groupes terroristes" ont ouvert le feu "à la mitrailleuse et aux RPG" sur deux points de surveillance de l’armée, selon le ministère de la Défense. Il n’a pas donné de précisions sur ces groupes mais les autorités tunisiennes assurent que le groupe armé traqué depuis décembre 2012 par l’armée sur le mont Chaambi est lié au réseau extrémiste Al-Qaïda. Le président Moncef Marzouki a annoncé un deuil national de trois jours à partir de jeudi, tandis que le porte-parole du gouvernement Nidhal Ouerfelli a dénoncé "un acte odieux" en assurant que la détermination des autorités à défendre la Tunisie était "inébranlable".
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