Des dizaines d’Arabes et de Touareg du Mali ont manifesté lundi 1 mars à Nouakchott à l’occasion de la visite du président malien pour exiger l’arrêt des exactions menées, selon eux, par l’armée contre les leurs dans le nord du Mali. Les manifestants se sont...
...rassemblés devant le palais présidentiel peu avant le départ du président malien par intérim Dioncounda Traoré de Nouakchott au terme d’une visite de 24 heures, et 18 jours après une première manifestation dans la capitale mauritanienne. "Arrêtez la campagne d’épuration ethnique contre Arabes et Touareg", "nous ne saurons taire nos droits", "où sont nos disparus?", "libérez les prisonniers", ont notamment scandé les protestataires. Des porte-parole des manifestants ont dénoncé "l’action impunie et continue des milices sans foi ni loi qui sont lancées contre les populations de l’Azawad", nom que donnent certaines communautés à la moitié nord du Mali. "Dioncounda (Traoré) doit savoir que nous sommes des humains qui souffrent et qui refusent d’être froidement exterminés", a dit l’un des manifestants, Ahmed Ould Sidi, hurlant, larmes aux yeux. L’Etat malien s’est toujours rendu coupable depuis l’indépendance en 1960 de massacres sauvages perpétrés contre les minorités touareg et arabe, le plus souvent , dans l’indifférence totale, sinon avec la complicité comme présentamment de la communauté internationale.
|