Des affrontements à l’arme lourde opposent mercredi soir à l’arme lourde des islamistes dans la région de Mopti (centre), dans une zone proche de la ligne de partition du pays où, selon l’armée, une tentative d’attaque avait été repoussée moins de 48 heures auparavant.
Les affrontements se déroulaient à Konna, à environ 70 km au nord de la ville de Mopti. Mopti est la dernière capitale régionale avant les territoires sous contrôle des islamistes. Entre Konna et Mopti se trouve la localité de Sévaré (moins de 15 km de Mopti), où l’armée malienne dispose d’un poste de commandement. Dans la journée de mercredi, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté à Bamako et Kati, ville garnison à 15 km de la capitale, pour réclamer notamment la libération de ses régions du Nord et le départ du pouvoir du président intérimaire Dioncounda Traoré, installé en avril 2012 après le coup d’Etat militaire le 22 mars. L’appel à manifester a été lancé par plusieurs organisations, dont des coalitions politiques partisanes du putsch du 22 mars. Le gouvernement malien a annoncé dans la journée la fermeture jusqu’à nouvel ordre tous les établissements "de l’éducation de base au supérieur incluant les écoles, collèges, lycées, facultés et écoles supérieures à Kati et Bamako. Le conseil des ministres hebdomadaire, qui se tient traditionnellement chaque mercredi à Bamako, n’a pu se tenir en raison de ces manifestations, et a été reporté à jeudi 10 janvier.
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