Un Béninois remplace un Nigérien à la tête d'une katiba du Mujao   
28/12/2012

Un Béninois a remplacé un Nigérien à la tête d’une katiba  du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). "Grâce à la volonté d’Allah et de mes frères musulmans, je dirige maintenant katibate Ousmane Dan Fodio", a déclaré ...



...ce béninois qui se fait appeler "Abdallah", prénom d’un des plus grands idéologues d’Al-Qaïda,fondateur au debut des années 80 du bureau des services  (aux Moujahidines) le palestinien  Abdallah Azzam,  tué en 1989 à Peshawar (Pakistan) par les services secrets isareliens.
"Abdallah", le beninois était à une date trés recente membre de la police islamique de Gao, principale ville du nord du Mali tenue par le Mujao.  Agé d’une trentaine d’années, il est de l’ethnie yorouba et est originaire du sud du Bénin, pays frontalier du Nigeria.
Représentant  du  "Boko Haram" dans les camps d’Aqmi au  Mali avant d’intégrer le  Mujao, il remplace  "Hicham Bilal", un Nigérien qui a fait défection début novembre après avoir critiqué les activités du Mujao.
En plus de "Katibate Ousmane Dan Fodio"  le Mujao regroupe également  "Katibate Oussama Ben Laden" dirigée par Ahmed Ould Amer dit «Ahmed Etilemsi» et "Katibate Salah Dine"  dirigée par Sultane Ould Badi  qui a critiqué le 27 décembre l’attaque menée la veille contre des "trafiquants" non loin de la ville malienne de Khalil par le "Conseil de la Choura des Moujahidines", un  groupement qui comprend à la fois des combattants  du Mujao,  d’Aqmi et du Boko Haram. 
Cest ce groupement qui a chassé le 16 novembre  les éléments du MNLA des alentours de la ville de  Ménaka (Sud-Est).

Le Mujao a signé son premier attentat au véhicule piégé le 4 mars 2012 contre  un Groupement de Gendarmerie à Tamanrasset
Début avril  il  a revendiqué l’enlèvement du consul d’Algérie et de six membres de sa mission à Gao. Trois parmi les diplomates algériens ont été libérés en juillet  tandis que l’un aurait été exécuté et  trois sont toujours en captivité.
C’est le 12 décembre 2011, que  le Mujao  annonçait  sa naissance  à travers  une vidéo montrant des hommes armés avec des otages :, une Italienne et une Espagnole, ainsi qu’un Espagnol, enlevés le 23 octobre dans la région de Tindouf. Otages qui allaient être libérés en juillet 2012 après le versement probable d’une forte rançon en plus  de la libération de leurs ravisseurs sahraouis qui étaient détenus en Mauritanie.
Dans une autre vidéo des  membres du Mujao,  dont la plupart de peau noire, exposaient leur idéologie, se référant à Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaïda tué par l’armée américaine au Pakistan, au mollah Omar, chef des talibans afghans, mais surtout à des figures historiques de l’islam en Afrique de l’Ouest subsaharienne.
"Nous nous réclamons d’Ousman Dan Fodio, d’El Hadj Omar Tall et d’Amadou Cheikhou, qui ont tous combattu les colons" européens en Afrique occidentale, affirme, en arabe, l’un des responsables du groupe. Au XIXème siècle, Dan Fodio avait instauré une théocratie musulmane à Sokoto (Nigeria), El Hadji Omar Tall était un chef musulman originaire du Sénégal fondateur d’un empire musulman s’étendant dans plusieurs pays ouest-africains, et Amadou Cheikhou fut chef de l’empire peul du Macina (Mali).
"Nous inaugurons aujourd’hui le Jihad en Afrique de l’Ouest", poursuit l’orateur de la vidéo, qui récite abondamment des versets du Coran. D’autres se succèdent, s’exprimant en anglais, en haoussa  rendant hommage "à tous les héros africains qui se sont illustrés contre le colon", se disant prêts à mourir "jusqu’au dernier" pour combattre "les mécréants" dans cette région.


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