Mali: nouveau Premier ministre et confusion totale   
12/12/2012

Diango Cissoko,  a Ă©tĂ© nommĂ© mardi Premier ministre du Mali, est un administrateur civil travaillant depuis 41 ans pour l’Etat malien sous diffĂ©rents rĂ©gimes, notamment comme ministre de la Justice, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Ă  la prĂ©sidence et...



...dernièrement, médiateur de la République.
   SexagĂ©naire, M. Cissoko (bien: Cissoko), qui occupait les fonctions de mĂ©diateur de la RĂ©publique depuis le 16 mai, remplace Ă  la tĂŞte du gouvernement de transition Cheick Modibo Diarra, contraint Ă  dĂ©missionner de son poste de Premier ministre.
   Diango Cissoko a Ă©tĂ© formĂ© dans son pays, oĂą il a obtenu en 1967 un baccalaurĂ©at en philosophie et langues, avant d’entrer Ă  l’Ecole nationale d’administration (ENA), d’après sa biographie publiĂ©e sur le site du mĂ©diateur de la RĂ©publique du Mali.
   Après l’ENA, il a poursuivi ses Ă©tudes en France, jusqu’à un doctorat d’Etat en droit obtenu en 1985 Ă  Rouen (nord-ouest). Depuis 1971, date de son recrutement en qualitĂ© d’administrateur civil, il a occupĂ© divers postes, notamment dans les services pĂ©nitentiaires et dans divers ministères, avant d’être nommĂ© au sein de l’exĂ©cutif sous diffĂ©rents rĂ©gimes.
   Il a ainsi Ă©tĂ© ministre de la Justice de dĂ©cembre 1984 Ă  fĂ©vrier 1989, sous le rĂ©gime de Moussa TraorĂ©, un militaire qui a Ă©tĂ© renversĂ© en 1991 après plus de 22 ans de pouvoir.
   Il fut aussi le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la prĂ©sidence (1968-1991) de Moussa TraorĂ©, et a occupĂ© les mĂŞmes fonctions durant le dernier des deux mandats (2002-2012) d’Amadou Toumani TourĂ©, qui a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© par des putschistes en mars dernier.
L’Union africaine (UA) a condamné les "conditions" de la démission du Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra, rappelant "l’exigence de subordination totale" de l’armée au pouvoir civil, dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.
   La prĂ©sidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, "condamne les conditions dans lesquelles est intervenue la dĂ©mission du Premier ministre sortant" et "rappelle l’exigence de la subordination totale de l’armĂ©e et des forces de sĂ©curitĂ© au pouvoir civil," selon le communiquĂ©. Cheick Modibo Diarra a Ă©tĂ© contraint mardi Ă  la dĂ©mission par d’anciens officiers putschistes hostiles Ă  une intervention Ă©trangère contre les islamistes qui occupent le Nord du Mali.
Le président tchadien Idriss Deby Itno, prêt à y participer sous conditions, a pour sa part dénoncé une "confusion totale" autour de cette force.
   Une confusion renforcĂ©e par la situation politique et militaire Ă  Bamako, oĂą le rĂ©gime de transition, dirigĂ© par le prĂ©sident Dioncounda TraorĂ©, est rongĂ© par les divisions et dont l’autoritĂ© est bafouĂ©e par les putschistes et leur chef, le capitaine Sanogo, qui reste très influent.
   OpposĂ© Ă  une intervention Ă©trangère, le capitaine Sanogo, dont les hommes sont accusĂ©s de commettre de nombreuses exactions Ă  Bamako contre des proches du prĂ©sident renversĂ©, a contraint Ă  la dĂ©mission Cheick Modibo Diarra, Premier ministre de transition, très favorable Ă  l’intervention.
   Durement frappĂ©s par la crise que traverse leur pays, tant au Sud qu’au Nord, les Maliens sont dĂ©sespĂ©rĂ©s. L’un d’eux l’a exprimĂ© en qualifiant le Mali de "patchwork de fous d’Allah, de fous du treillis et de fous de prestiges".(Afp)


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