Les autorités algériennes ont annoncé il y a une dizaine de jours, l’arrestation à Gardaia de trois islamistes , dont le chef de la "commission juridique" d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) Necib Tayeb, dit "Abderrahmane Abou Ishak" , jugé très proche de l’émir national Abdelmalek Droukdel. Quelques jours...
...plus tard, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un groupe islamiste basé au Mali et considéré par les experts comme une excroissance d’Aqmi a menacé Alger de représailles si elle ne les libérait pas.
Le Mujao détient quatre diplomates algériens depuis 5 mois. Les otages étaient au départ, au nombre de 7, mais trois parmi eux, ont été libérés le 12 juillet dernier. Le Mujao avait exigé en mai 2012 la libération de «frères prisonniers en Algérie, plus une rançon de 15 millions d’euros». Tout porte à croire que le Mujao avait totalement ou en partie obtenu gain de cause. Mais pour libérer les otages algériens encore en captivité, le Mujao se substitue à Aqmi et exige la libération de "Abderrahmane Abou Ishak" président du «Parlement» d’Aqmi capturé il ya deux semaines par l’armée algérienne à Gardaia alors qu’il se dirigeait au Nord-Mali pour régler des litiges survenus entre les émirs d’Aqmi au Sahel.
Le Mujao a menacé en effet d’exécuter Taher Touati le vice-consul algerien qui exercait à Gao , si Abou Ishak n’est pas relâché. Le Mouvement a fixé un premier ultimatum qui a expiré le 29 aout, et l’a renouvelé pour trois jours.
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