Un gouvernement d’union nationale de 31 membres, dont deux ministres-délégués et quatre femmes, a été formé au Mali, a annoncé il y a quelques instants la télévision publique ORTM. Toujours pas de ministres originaires du Nord du Mali. 18 membres de la précédente équipe, qui en comptait 24 dirigée...
...par Cheick Modibo Diarra, conservent leur poste, même si certains changent de portefeuilles. Un gouvernement d’union nationale de 31 membres, dont deux ministres-délégués et quatre femmes, a été formé au Mali, a annoncé il y a quelques instants la télévision publique ORTM. 18 membres de la précédente équipe, qui en comptait 24 dirigée par Cheick Modibo Diarra, conservent leur poste, même si certains changent de portefeuilles. Pa Les départs les plus remarquables sont ceux du ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, et du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Hamadoun Touré. Voici la liste du gouvernement malien remanié lundi, en réponse à la demande de l’Afrique de l’Ouest d’une équipe "d’union nationale" ayant l’assise suffisante pour reconquérir le Nord, occupé par les islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le gouvernement a été formé par le président de transition, Dioncounda Traoré, "sur proposition" de Cheick Modibo Diarra, qui conserve son fauteuil de Premier ministre.
- Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget: Tiènan Coulibaly - Ministre de la Défense et des Anciens combattants: Colonel-major Yamoussa Camara - Ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale: Tiéman Coulibaly - Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation: Colonel Moussa Sinko Coulibaly - Ministre de la Fonction publique, de la Reforme administrative, chargé des Relations avec les institutions: Mamadou Namory Traoré - Ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine: Mme Traoré Rokia Guikiné - Ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile: Général Tièfing Konaté - Ministre de l’Agriculture: Dr Yaranga Coulibaly - Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique: Pr Harouna Kanté - Ministre de l’Education, de l’Alphabétisation, de la Promotion des langues nationales et de l’Instruction civique: Adama Ouane - Ministre de la Santé: Soumana Makadji - Ministre du Logement, de l’Urbanisme et des Affaires foncières: Mme Diallo Fadima Touré - Ministre de l’Equipement et de l’Aménagement du territoire: Mamadou Coulibaly - Ministre des Transports et des Infrastructures routières: Lieutenant-colonel Abdoulaye Koumaré - Ministre des Mines: Dr Amadou Baba Sy - Ministre de la Justice, Garde des Sceaux: Malick Coulibaly - Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle: Dr Diallo Dédia Mahamane Kattra - Ministre du Commerce et de l’Industries: Abdel Karim Konaté - Ministre de l’Elevage et de la Pêche: Makan Tounkara - Ministre de l’Action humanitaire, de la Solidarité et des Personnes âgées: Dr Mamadou Sidibé - Ministre de la Communication: Bruno Maïga - Ministre de la Poste et des Nouvelles technologies: Bréhima Tolo - Ministre de l’Energie et de l’Eau: Alfa Bocar Nafo - Ministre de la Culture: Boubacar Hamadoun Kébé - Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement: David Sagara - Ministre de la Jeunesse et des Sports: Hamèye Founè Mahalmadane - Ministre de la Famille, de la Promotion de la femme et de l’enfant: Mme Alwata Ichata Sahi - Ministre de l’Artisanat et du Tourisme: Ousmane Ag Rhissa - Ministre des Affaires religieuses et du culte: Dr Yacouba Traoré - Ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, chargé du Budget: Marimpa Samoura - Ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, chargé de la Décentralisation: Demba Traoré.
Le nouveau ministre des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly, qui fait son entrée dans le gouvernement est issu d’un parti politique membre du Front pour la démocratie et la République (FDR, front anti-putsch). Celui de la Communication Bruno Maïga, était ministre délégué dans le gouvernement précédent formé le 24 avril. Tiéman Coulibaly remplace Sadio Lamine Sow, réputé proche du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de l’Afrique de l’Ouest pour la crise malienne. Bruno Maïga succède à Hamadoun Touré. Il a été créé un ministère des Affaires religieuses et du Culte, confié au Docteur Yacouba Traoré. Le remaniement a aussi été marqué par le départ des ministres de l’Agriculture et du Commerce. La nouvelle équipe compte 31 membres dont quatre femmes (contre 24 ministres dans la précédente), presque tous les regroupements politiques maliens y sont représentés et elle est toujours dirigée par le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, que le président a décidé de maintenir à son poste en dépit des appels à sa démissions. Parmi les ministres reconduits à leurs postes, figurent ceux de la Défense (colonel-major Yamoussa Camara), de la Sécurité (général Tiéfing Konaté), de l’Administration territoriale (colonel Moussa Sinko Coulibaly), de la Justice (Malick Coulibaly) et de la Santé (Soumana Makadji). Le 7 juillet dernier, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etat d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays dont le Mali) avaient fixé à Bamako un ultimatum jusqu’au 31 juillet pour la formation d’un gouvernement d’union nationale, ayant l’assise suffisante pour reconquérir le Nord, occupé par les islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) où ils appliquent la charia (loi islamique). Cet ultimatum avait ensuite été prorogé. Excédés par l’impuissance du Premier ministre Cheick Modibo Diarra à agir face aux exactions commises dans le Nord, mais aussi à Bamako par des hommes de l’ex-junte militaire, l’Afrique de l’Ouest avait menacé de ne plus le reconnaître et d’exclure le Mali de la Cédéao. L’organisation régionale prépare l’éventuel déploiement au Mali de quelque 3.300 soldats mais les contours de cette force, logistiquement soutenue par plusieurs pays occidentaux, restent encore flous. Elle attend la demande formelle du pouvoir de transition à Bamako, ainsi qu’un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU.
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