Le président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), Mahmoud Dicko, se trouvait lundi 30 juillet à Gao, dans le nord du Mali, pour négocier avec les groupes islamistes armés maîtres de cette région depuis quatre mois, a rapporté l’Afp citant un de ses proches.
"Le président du Haut conseil islamique, Mahmoud Dicko, est arrivé dimanche à Gao pour engager les négociations avec les groupes qui sont sur le terrain pour que l’Etat malien retrouve le contrôle de tout le pays", a déclaré un membre de l’entourage de M. Dicko. "Nous allons rencontrer nos frères maliens. S’ils sont des musulmans comme nous, il n’y a pas de raison qu’on ne trouve pas une solution", a-t-ajouté, sans vouloir être nommé.
M. Dicko doit en particulier discuter "plusieurs jours" avec Iyad Ag Ghaly, leader du mouvement islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), qui a toujours affirmé que son interlocuteur au Mali était le Haut Conseil islamique, selon ces sources. C’est par l’intermédiaire du HCIM que Iyad Ag Ghaly avait négocié la libération en avril de 160 soldats maliens faits prisonniers au début de l’offensive lancée dans le Nord en janvier par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et des groupes islamistes armés. Ces groupes, Ansar Dine et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), alliés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont depuis évincé le MNLA de la région qu’ils occupent totalement depuis fin mars et où ils ont commencé à appliquer la charia (loi islamique) qu’ils veulent imposer à tout le Mali. Contrairement au MNLA, les groupes islamistes ne réclament pas l’indépendance du nord du Mali.
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