Ansar Dine a renforcé vendredi, son emprise sur la ville en mettant sur pied une "police islamique" pour "appliquer la charia" (loi islamique) aux voleurs, rapporte l’AFP. "Ansar Dine a installé ce vendredi "une police islamique" à Tombouctou pour appliquer la charia aux voleurs", a déclaré à l’AFP une source "très bien informée" à Tombouctou.
"La nouvelle police islamique est installée dans le siège de l’ancienne Banque malienne de la solidarité (BMS), à Tombouctou. Ansar Dine a dit qu’il va appliquer la charia parce qu’il y a trop de vols", a précisé Issa Maïga, un élu de la région. "Au siège de la police islamique a été inscrit "police islamique" en arabe. Il y a aussi un véhicule qui circule en ville sur lequel il est écrit "police islamique" en arabe", a ajouté un proche d’un imam de Tombouctou. La confusion qui semblait régner vendredi soir autour de Tombouctou, illustre cité historique située à un millier de km au nord de Bamako, survient au lendemain d’un sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui a décidé du déploiement "immédiat" d’une force militaire régionale au Mali. Pas question, pour le moment, d’envoyer des soldats combattre en plein désert du Nord malien. Le but est de "sécuriser les organes de la transition et le gouvernement intérimaire" de Bamako, l’usage de la force contre les groupes du septentrion n’étant envisagé qu’en cas d’échec des négociations à venir. Mais le caractère "immédiat" du déploiement de cette force, saluée par le front anti-junte et la France, est tout relatif. "Aucune date n’a été arrêtée, les chefs d’état-major doivent se réunir encore", a indiqué à l’AFP une source militaire du Burkina Faso, pays qui conduit la médiation ouest-africaine dans la crise malienne. Des discussions sont en cours pour définir "les effectifs et les pays qui vont contribuer".
|