Une réunion sur les menaces sécuritaires au Sahel débutera lundi 7 novembre à Washington entre des représentants de l’Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger et des officiels américains du Département d’Etat, de la Justice, de la Défense et de l’Intérieur.
Elle intervient dans un contexte marqué par le retour de centaines de combattants touaregs au Sahel, après la chute du dictateur libyen.
Une nouvelle menace venue s’ajouter à celle deja incarnée par d’Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi). Après les demi-échecs des stratégies adoptées jusqu’ici contre Aqmi, laquelle, aura survécu aux opérations militaires et qui continue à garder et à prendre des otages, les partenaires extra-africains et les gouvernements de la sous-région (excepté le Mali) pourraient dit-on, être tentés, d’utiliser les combattants et les armes venus de Libye pour éradiquer Aqmi. Mais les combattants touaregs, plusieurs fois bernés par le passé, ne manqueront pas de demander cette fois, une contrepartie qui ne sera pas moins que l’autonomie de l’Azawad ou son indépendance totale vis-à -vis du Mali.
La réunion du 7 novembre pourrait donc écarter cette option qui permettrait l’émergence d’un nouvel Etat berbère au Sahel et se limiter au suivi de la dernière conférence d’Alger sur la sécurité et le développement, laquelle avait dégagé des « principes d’un partenariat de développement et de sécurité» entre pays sahéliens et partenaires occidentaux, excluant toute présence de forces étrangeres dans la sous-region.
Après Washington, la délégation des ministres sahéliens se rendra à Bruxelles -au siège de l’Otan- pour des discussions sur les mêmes sujets.
Sur le terrain les combattants touaregs se regroupent, se concertent et haussent le ton.
Et Aqmi créditée de nouveaux arsenaux se montre plus menaçante. Ses combattants sont revenus en force à Wagadou à l’ouest du Mali dont ils ont été chassés en juin, nous avait-on, dit.
Ses sous traitants viennent d’enlever des humanitaires occidentaux à Tindouf (Algérie). Et ses combattants continuent de garder en captivité quatre otages français, depuis septembre 2010. Les concertations se poursuivent, elles aussi. Depuis toujours. Après Bamako et Alger, elles se sont déplacées à Washington et Bruxelles. IOM
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