L’axe Alger-Bamako se porte bien et s’est "considérablement renforcé", a déclaré mardi 25 octobre à la presse le président malien Amadou Toumani Touré arrivé lundi pour une visite officielle en Algérie à la tête d’une importante délégation. "L’axe Alger-Bamako...
...se porte bien et je dirais même qu’il s’est considérablement renforcé", a déclaré M. Touré à l’issue des entretiens qu’il a eus avec son homologue Abdelaziz Bouteflika, selon l’agence APS. M. Touré a salué "l’engagement fort" de l’Algérie à "accompagner le Mali dans son développement, particulièrement dans les régions Nord", précise la même source.
Le numéro un malien est en Algérie pour quatre jours pour donner une impulsion nouvelle aux relations algéro-maliennes notamment en matière économique et de lutte contre le terrorisme
La situation dans la bande sahélo-saharienne "nous préoccupe de plus en plus", a indiqué le président malien qui a souligné avoir analysé "de manière assez approfondie" avec M. Bouteflika la situation sécuritaire dans la région, selon l’APS. "C’était déjà une région faible avec des menaces multiples et beaucoup de difficultés, mais aujourd’hui, il y a une nouvelle donne. On parle beaucoup plus de la présence de groupes organisés et lourdement armés à la suite des derniers événements survenus en Libye", a-t-il ajouté.
"La situation devient donc de plus en plus préoccupante et je pense qu’en pays voisins, nous partageons la même vision sur cette question", a poursuivi M. Touré. Cette visite intervient après l’enlèvement dans la nuit de samedi à dimanche de deux coopérants espagnols et d’une Italienne dans un camp sahraoui près de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, dans une attaque attribuée par le Front Polisario à la branche maghrébine d’Al-Qaïda, Aqmi.
Le Front Polisario a affirmé que les ravisseurs s’étaient infiltrés depuis le Mali. Lundi, un ministre malien a déclaré à l’AFP sous couvert de l’anonymat qu’il n’y avait" aucune trace" au Mali des coopérants espagnols et italiens enlevés dimanche dans l’ouest de l’Algérie. Depuis 2010, les quatre pays dits du "champ" du Sahel (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) ont une coopération militaire par le Comité des états-majors opérationnels conjoints (Cemoc), installé à Tamanrasset, dans l’extrême sud algérien, au Sahara. Ils ont depuis accru leur coopération en matière de renseignement.
Dans le domaine économique, l’Algérie et le Mali ont signé mardi une feuille de route relative à plusieurs domaines de coopération bilatérale se rapportant aux secteurs de l’énergie et des mines, l’industrie, les collectivités locales, les ressources en eau, les travaux publics, la santé et la sécurité sociale.
Le chef d’Etat malien a visité lundi l’entreprise nationale des véhicules industriels (SNVI) située à Rouiba à 30Km à l’est d’Alger où il a fait une commande pour de 2 millions d’euros.
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