Le redoutable Tiyeb Ould Sidi Aly dit «Abderrahim» est mort. Un porte-parole d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) a contacté sa famille à Nouakchott en milieu de journée du 21 octobre, pour leur annoncer son décés suite à "un accident de la circulation"...
...dans le Nord-Mali . "Nous avons prié pour lui et l’avons enterré" leur a-t-il dit.
Mais en fin de soirée, une dépêche de l’Agence France Presse postée à 23h35 Gmt et citant une source sécuritaire anonyme (?) a rapporté une autre version de la fin de Tiyeb, selon laquelle, il est mort lors d’un raid aérien mené le 20 octobre par l’armée mauritanienne en territoire malien (Wagadou). «Tiyeb Ould Sidi Aly, a été tué au cours du bombardement des éléments ennemis dans le Wagadou. Nous l’avons formellement identifié» a indiqué cette source.
Natif du début des années 80, Tiyeb a abandonné en 2005 ses cours à l’université pour rejoindre les camps de l’ex-Gscp devenu Aqmi en 2007.
Il s’était illustré en octobre 2007 en planifiant et supervisant à distance le braquage des fonds du Port autonome de Nouakchott qui s’était déroulé à quelques centaines de mètres de la direction de la Marine.
Il était également avec le groupe du «centre émetteur » qui a affronté des policiers le 7 avril 2008 à l’AK 47 en tuant un, au moment de forcer leur dispositif à bord d’un véhicule volé au cynique Ba Ousmane, actuel secrétaire général du Gouvernement et probable futur Premier ministre. Tiyeb a réussi par la suite à fuir au Nord- Mali. Arrêté à Tombouctou, il a été libéré en octobre 2008 dans le cadre du Business version Koulouba mené pour libérer des otages autrichiens.
Ould Sidi Aly n’a pas donné signe de vie, plus de deux années durant. Il était remonté en Algérie, dit-on.
C’est en février 2011 qu’il apparait de nouveau en Mauritanie à la tète d’un convoi de véhicules piégés qui a fait sur des milliers de kilometres la boucle entre le Tegharghar et le Trarza et , dont les attentats ont été déjoués-par la grâce divine- aux portes de R’kiz et de Nouakchott.
Et Tiyeb est parvenu encore une fois à retourner au Mali d’où il a téléphoné à sa famille quelques jours après pour la rassurer. Début octobre 2011, la police a relancé sa recherche et distribué sa photo sur les postes de contrôle laissant entendre qu’il se serait infiltré en Mauritanie à bord d’un véhicule piégé.
Finalement, il est mort dans un accident de circulation ou lors d’un bombardement aérien. Un coup dur pour Aqmi qui a perdu le plus téméraire de ses combattants mauritaniens.
IOM
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