Le Mali ne cédera pas "aux pressions" qui sont exercées dans l’enquête sur un avion bourré de cocaïne qui, en 2009, avait atterri avant d’être détruit dans la région de Gao (nord du Mali), a appris dimanche l’Afp auprès du ministère malien de la Justice.
"Il y a notamment des pressions pour obtenir la libération des deux principaux suspects arrêtés. Ces pressions ne marcheront pas. Le chef de l’Etat (Amadou Toumani Touré) nous a donné cette semaine le feu vert pour faire toute la lumière sur l’affaire", a déclaré un responsable du ministère. Une autre source proche de l’enquête a également affirmé que ces pressions étaient inutiles. Ils peuvent "même menacer la République", mais "l’enquête suit son cours et la vérité doit éclater", a-t-elle dit en soulignant que la coopération judiciaire, en particulier avec le Maroc, a permis de faire un "grand bond" dans l’enquête. Aucune indication sur la provenance des pressions exercées n’a été fournie, mais des personnes liées aux deux principaux suspects ont menacé de s’en prendre à l’Etat du Mali par la violence s’ils n’étaient pas libérés, selon une source des services maliens de sécurité. Ces deux suspects sont Didi Ould Mohamed, originaire du Sahara occidental qui se prétend Malien mais dont la nationalité est contestée par les enquêteurs, et Mohamed Ould Sidi Hamed, Malien. Début novembre 2009, un Boeing 727 venant du Venezuela et transportant de "la cocaïne et d’autres produits illicites", selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), avait atterri dans la région de Gao. Après avoir déchargé son contenu, les trafiquants avaient incendié l’appareil. (Afp)
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