Trois otages d’Aqmi libérés au Niger: En contrepartie de quoi?   
25/02/2011

Françoise Larribe, une ressortissante française enlevée en septembre au Niger en compagnie de quatre de ses compatriotes, a été libérée jeudi soir (24 février), a confirmé vendredi Nicolas Sarkozy. Peu de temps auparavant, le ministre togolais de l’Intérieur avait annoncé la libération d’un ressortissant togolais et d’un Malgache, kidnappés en même temps que les Français le 16 septembre...



...dans le nord du Niger, à Arlit, un site d’extraction d’uranium. Leur enlèvement avait été revendiqué par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Françoise Larribe, Jean-Claude Rakotorilalao et Alex Awando "sont tous en bonne santé", assure le président français dans un communiqué. Selon des sources proches des services de sécurité du Niger, les trois otages se trouvent depuis jeudi soir à Niamey. Ils n’auraient pas été libérés lors d’une opération militaire, dit-on à Paris. Les cinq Français sont pour la plupart des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, une filiale de Vinci . Dans son communiqué, Nicolas Sarkozy "remercie les autorités nigériennes ainsi que ceux qui ont participé à cette libération, en particulier les sociétés Areva et Vinci-Satom".
Le chef de l’Etat redit "sa détermination et celles des autorités françaises à oeuvrer" à la libération des quatre Français toujours retenus au Sahel, des deux journalistes enlevés en Afghanistan et d’un agent de la DGSE enlevé en juillet 2009 en Somalie. Priée de dire si une rançon avait été versée en échange de la libération des otages, Areva s’est refusé à tout commentaire. Du Premier ministre, François Fillon, au premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, l’ensemble de la classe politique française s’est réjouie de cette triple libération. Jeudi, le ministre de la Défense Alain Juppé avait évoqué des négociations difficiles au Niger. "Nous avons des contacts, c’est difficile et je ne peux pas aujourd’hui vous dire à quoi ces contacts aboutiront", avait-il dit sur France Inter. Françoise Larribe vivait à Arlit avec son époux, Daniel, qui est toujours aux mains des ravisseurs. Elle souffrirait d’un cancer. En novembre, elle avait reçu des médicaments envoyés par les autorités françaises. Les seules preuves de vie des sept otages dataient de fin septembre. Une photo les montrait assis dans le désert, le visage flouté, sous la garde d’hommes lourdement armés et des enregistrements de leurs voix avaient été postés sur un forum internet lié à Aqmi. Dans ses revendications, à la mi-novembre, Aqmi avait demandé l’abrogation de la loi sur le port du voile intégral dans l’espace public français, le retrait des soldats français d’Afghanistan, et exigeait que chaque négociation soit "effectuée avec (Oussama) Ben Laden et à ses conditions". Reuters


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Commentaires
A-

2011-02-27 03:08:17

Envoi de médicaments et libération contre rançon prouvent qu’on savait toujours où sont les otages. Même scenario. L’italienne enlevée par un groupe de 14 en 2 vehicules qui parlaient en hassaniya? Bizarre tout ça.

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