L’armée mauritanienne a déjoué le 2 février une tentative d’attentat à Nouakchott. Vers 02h00 GMT, l’armée a fait sauter un véhicule bourré d’explosifs à 12 km au sud de Nouakchott, tuant les trois occupants qui s’y trouvaient, selon une source militaire qui a précisé qu’ils tentaient "de s’infiltrer dans la capitale pour y commettre des attentats".
Le véhicule contenait "une tonne et demi de TNT de forte intensité", selon le ministre mauritanien de la défense, Hamadi Ould Hamadi. Huit soldats, qui se trouvaient à environ 300 mètres de la très forte déflagration entendue dans plusieurs quartiers de la capitale, ont été légèrement blessés par les débris projetés. Aqmi a revendiqué une tentative d’attentat, affirmant par l’intermédiaire de l’agence privée en ligne Nouakchott informations (ANI), qu’elle "visait à assassiner" le chef de l’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz. Un porte-parole de l’organisation, qui a contacté l’ANI depuis le nord du Mali, a par ailleurs affirmé que, contrairement à la version mauritanienne, il n’y avait que deux occupants dans le véhicule et que ce sont eux qui ont pris l’initiative de le faire exploser à l’approche des militaires. Le véhicule visé faisait partie des trois recherchés depuis samedi le 29 janvier par l’armée mauritanienne, en état d’alerte après avoir reçu des informations sur leur entrée en Mauritanie par la région de Néma (sud-est), près de la frontière avec le mali. un des trois occupants d’un second véhicule piégé abandonné près de Rkiz (sud) récupéré mardi 1er février , a été arrêté, mais les deux autres sont toujours en fuite, selon M. Ould Hamadi, contrairement à ce qu’avait indiqué une source militaire. Le troisième véhicule était toujours recherché mercredi. L’homme arrêté est un bissau-guinéen, Youssef Galissa, alias "Abou jaavar", 29 ans, étudiant d’une école coranique, selon une source sécuritaire. Il a affirmé aux enquêteurs que l’un des deux véhicules devait faire sauter une caserne militaire à Nouakchott et l’autre l’ambassade de France, le troisième étant un véhicule de "soutien".
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