Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a reconnu le 14 janvier dans un communiqué sonore lu par "Salah Abou Mohamed" son porte-parole et diffusé sur Al Jazeera, avoir tué l’un des otages français quand des avions ont attaqué les voitures de ses «moudjahidines», non loin de Ménaka (Mali).
"Les français et les nigériens avaient été mis en garde" (samedi matin 8 janvier) contre toute poursuite du convoi (des ravisseurs) à travers un "intermediaire qu’ils connaissent", dit le porte-parole d’Aqmi qui affirme que les «moudjahidines» ont touché un avion au cours des combats.
Le porte-parole a annoncé que le deuxième otage français a été tué suite aux bombardements effectués par des aeronefs français.
Il affirme que les combattants d’Aqmi qui ont enlévé les otages à Niamey ont capturé par la suite des gendarmes nigériens (dans un accrochage antérieur au raid français) mais qu’ils ont décidé lors de ce raid d’exécuter l’otage encore en vie ainsi que les prisonniers nigériens (que les pilotes français ont semble-t-il, pris pour des combattants d’Aqmi).
"Les avions français ont bombardé les véhicules des moujahidines, alors les moujahidines ont emmené l’un des otages loin du véhicule visé mais n’ont pu prendre l’autre qui a été tué par les Français plus tard dans le bombardement et non par des balles des moujahidines"", a dit le porte-parole d’Aqmi.
"Avec les frappes aériennes constantes des troupes françaises, les moujahidines ont pensé qu’ils n’allaient pas s’en tirer, alors ils ont exécuté le second otage et les soldats nigeriens", indique Salah Abou Mohamed.
Selon lui, "des moujahidines ont pu s’échapper au crépuscule (du samedi 8 janvier) et rejoindre leurs bases".
Il a affirmé que 4 soldats français et 25 militaires nigeriens ont été tués tandisque deux combattants Aqmi: "Mohamed Ould Hamady" (un arabe) et "Moustapha Al-ansary" (un touareg) ont trouvé la mort lors de l’assaut, qualifié d’"echec cuisant" .
Des "forces spéciales françaises" avaient mené un assaut le 8 janvier en territoire malien contre les ravisseurs de Vincent Delory et Antoine De Léocour, tous les deux âgés de 25 ans, enlevés la veille au Niger et retrouvés morts après l’assaut.
L’autopsie a permis d’établir qu’Antoine De Léocour avait été tué d’une balle dans la tête, tirée avec une arme automatique "à bout touchant", ce qui accrédite la thèse d’une exécution, selon le procureur. Jean-claude Marin.
En revanche, "les causes de la mort sont plus difficiles à établir pour Vincent Delory"", dont tout le bas du corps a été carbonisé et qui présente "cinq plaies par armes à feu".
Parmi les hypothèses de décès avancées, figurent les conséquences de "brûlures extrêmement importantes", l’inhalation possible de gaz toxiques ou une balle létale, selon M.Marin.
De son coté, un haut responsable gouvernemental nigérien a affirmé jeudi 13 janvier à l’Afp que les militaires nigériens retrouvés morts, le 8 janvier au Mali, après un assaut contre les ravisseurs de deux Français, poursuivaient les gens d’Al-Qaïda et avaient été victimes de tirs français.
|