L’explosion d’une bombe vendredi soir sur un marché fréquenté d’Abuja, capitale administrative du Nigeria, a fait au moins quatre morts et plus de dix blessés, selon un nouveau bilan communiqué par les autorités. Le président Goodluck Jonathan a imputé ces explosions
à la secte radicale musulmane Boko Haram, qui prône l’adoption de la "charia" (loi coranique) dans tout le pays et a revendiqué une série d’attaques commises à la veille de Noël. Le chef de l’Etat a ordonné aux forces de sécurité de tout faire pour débusquer les responsables. L’explosion s’est produite sur le marché Mammy, situé à proximité immédiate de la caserne Sani Abacha, un endroit très fréquenté où les gens aiment se réunir pour faire leurs courses et se restaurer. Les premières informations, démenties par la suite, indiquaient que la déflagration s’était produite à l’intérieur de la caserne. "Il y a quatre morts et au moins treize blessés", a déclaré un porte-parole de la police, précisant que le secteur avait été bouclé par les forces de sécurité et que la sécurité avait été relevée dans toute la ville. Un employé du centre médical de la caserne a fait état pour sa part d’un bilan d’au moins onze morts. Un témoin a raconté qu’il se rendait à ce marché pour célébrer le Nouvel An lorsqu’il a entendu une explosion. "Les gens se sont mis à courir dans toutes les directions. Il y avait des dizaines de corps - des blessés et des morts. Ils ont été emportés à bord de camions militaires", a ajouté Eric, qui fréquente régulièrement ce marché. La semaine dernière, le Nigeria - pays le plus peuplé d’Afrique - a été le théâtre d’émeutes entre communautés musulmane et chrétienne dans le Centre qui ont fait 80 morts et ont succédé à des attentats à la bombe commis la veille de Noël. En octobre, Abuja avait été la cible d’une série d’attentats à la bombe revendiqués par un groupe d’activistes du delta du Niger qui se bat contre le pouvoir central dans le sud du Nigeria riche en hydrocarbures. Reut
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