L’argent du terrorisme vient du Golfe, Qatar, le pire de la région   
05/12/2010

Les Etats-Unis sont de plus en plus exaspérés par la mauvaise volonté de leurs alliés du Golfe à lutter contre le financement des mouvements islamistes armés, selon des notes diplomatiques obtenues par WikiLeaks et publiées dimanche par le New York Times.



Malgré les pressions de Washington, des organisations telles qu’Al Qaïda ou les taliban continuent à collecter des millions de dollars, selon les câbles du département d’Etat. L’un d’eux, envoyé en décembre par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, présente l’Arabie saoudite et les pays voisins comme la première source de financement de l’extrémisme islamiste. "Convaincre les dirigeants saoudiens que traiter la question du financement en provenance d’Arabie saoudite est une priorité stratégique relève de la gageure"""", peut-on y lire. "Les donateurs en Arabie saoudite sont la source de financement la plus importante des mouvements sunnites du monde entier". Les Emirats arabes unis souffrent quant à eux d’un "vide stratégique" exploitable par les mouvements terroristes, poursuit l’auteur, qui présente le Qatar comme "le pire de la région" en matière de lutte antiterroriste et le Koweït comme un "point de transit essentiel".
VOLONTÉ POLITIQUE
 Parmi les nombreuses méthodes de financement évoqués, les câbles repris par le New York Times citent le cambriolage d’une banque, l’an dernier, au Yémen, le trafic de drogue en Afghanistan et le pèlerinage annuel à La Mecque. L’un d’eux évoque en outre la possible existence d’un montage iranien visant à blanchir cinq à dix milliards de dollars dans des banques émiraties afin de "semer le trouble" dans les Etats du Golfe. Le câble envoyé par Hillary Clinton souligne l’urgence "de générer la volonté politique nécessaire" pour tarir les sources de financement des organisations terroristes qui menacent la stabilité de l’Afghanistan et du Pakistan et s’attaquent aux troupes étrangères, mais déplore la résistance des gouvernants. Certains d’entre eux, dit-il, se sont indignés lors d’entretiens privés des initiatives américaines contre des organisations caritatives soupçonnées de contribuer au financement de ses organisations, reprochant à Washington d’agir de façon excessive sur le base de maigres indices. Il ressort de ces notes qu’Al Qaïda n’a aucune difficulté à obtenir des subsides auprès de riches particuliers ou d’organisations bienveillantes à son égard. Rien n’indique en revanche que les activistes afghans ou pakistanais puisent des sommes importantes aux Etats-Unis ou en Europe. "Le financement est important au Royaume-Uni, mais l’argent vient en réalité du Golfe", a ainsi affirmé l’an dernier un membre du contre-espionnage britannique, s’adressant à des représentants du Trésor américain, selon un câble de l’ambassade américaine à Londres. (Reuters)
 


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