Le président malien Amadou Toumani Touré a souhaité lundi, dans un entretien diffusé par différents médias mauritaniens, qu’Alger, Nouakchott, Niamey et Bamako "programment des actions militaires communes" dans la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
"L’Algérie a fait une proposition. Nous avons mis ensemble (en place) un état-major interallié qui compte des officiers maliens, mauritaniens, nigériens et algériens. Cet état-major doit être opérationnel, en concevant et en programmant des actions militaires concertées et communes", a dit le président malien, dans un entretien diffusé notamment par la télévision nationale et le journal La Tribune. "En tant que soldat, je pense qu’obligatoirement, nous devons évoluer vers une action commune", a affirmé M. Touré, sans jamais mentionner directement Al-Qaïda, mais en parlant de "menaces transfrontalières". "Si chacun fait sa guerre, ce sera pour un temps, sans résultat pérenne. (...) Tous ensemble nous pourrons arriver au bout de la menace", a-t-il dit. Le Mali - où Aqmi a l’essentiel de ses katibas (unités combattantes) hors Algérie - avait longtemps été accusé par Alger et Nouakchott de laxisme dans la lutte contre les islamistes armés. Bamako avait dû accepter, en juillet puis en septembre, l’intervention sur son sol de l’armée mauritanienne contre des groupes d’Aqmi. L’enlèvement de sept étrangers (cinq Français, un Malgache, un Togolais) le 16 septembre au Niger avait été suivi, fin septembre, de deux réunions en Algérie: l’une des chefs d’état-major mauritanien, algérien, malien et nigérien à Tamanrasset (sud), où est basé un commandement conjoint des armées de ces quatre pays, l’autre à Alger où a été créé un centre conjoint de renseignement
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