Les pays du Sahel ont besoin d’un "appui" des pays francophones pour combattre "la menace terroriste", a déclaré à l’AFP le Premier ministre nigérien de transition Mahamadou Danda, à la veille d’un sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie à Montreux (Suisse).
"Ceux qui peuvent par les actions de renseignement -c’est là que nous pensons que tous les pays francophones du nord comme du sud peuvent jouer un rôle important- mais également ceux qui peuvent du point de vue de certains moyens spécifiques apporter leur appui sont les bienvenus", a-t-il indiqué, sans plus de précisions. Nous sommes convaincus qu’"aucun pays pris individuellement de la bande sahélo-saharienne ne pourrait faire face à la menace terroriste qui sévit dans cette zone", a ajouté M. Danda. Sept otages, cinq Français, un Togolais et un Malgache, ont été enlevés mi-septembre au Niger par la branche maghrébine d’Al-Qaïda et sont aux mains de leurs ravisseurs dans le nord-est du Mali. "Je pense qu’aujourd’hui le plus important c’est la prise de conscience de l’ensemble des pays francophones qu’il faut faire quelque chose vite et maintenant", a-t-il dit. Une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement francophones étaient attendus samedi et dimanche à Montreux pour un sommet consacré à cette question de la sécurité au Sahel, à la place de la Francophonie dans la gouvernance mondiale, à la sécurité alimentaire et au changement climatique. Par ailleurs les pays de l’Union européenne vont étudier lundi pour la première fois au plus haut niveau les moyens d’apporter une aide aux pays du Sahel dans la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb, pour la formation des forces de sécurité locales notamment.
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