EXCLUSIF: La face connue du kamikaze de Nema   
01/09/2010

Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) a officiellement revendiquĂ©  le 31 aoĂ»t, l’attentat Ă  la voiture piĂ©gĂ©e commis la première heure du matin du 25 aoĂ»t contre une caserne de l’armĂ©e mauritanienne Ă  Nema (1200 kms Ă  l’est de Nouakchott). Le communiquĂ© diffusĂ© sur le Net par «Al-Andalus» fournit  des dĂ©tails  sur l’attentat et donne le nom de  son auteur : «Abou Ishagh Ech-chinguitty» (photo).



.«Les descendants de Youssouf Ibn Tachefine  qui ont promis de venger le sang des martyrs ont rĂ©agi quelques jours seulement après la lâche et infructueuse opĂ©ration dans laquelle l’armĂ©e mauritanienne a participĂ© avec ses maĂ®tres français»  lit-on dans ce communiquĂ©.
«La base militaire de Nema a Ă©tĂ© choisie parce qu’elle est le  fer de lance  contre le Jihad» poursuit Aqmi,  prĂ©cisant dans son communiquĂ© que c’est le mauritanien Idriss Ould Mohamed Lemine alias  «Abou Ishagh Ech-chinguitty» qui a foncĂ© sur  la caserne de Nema avec une voiture transportant une «demi-tonne d’explosifs» .
Selon le communiquĂ©, les militaires de faction devant la caserne «n’ont tirĂ© aucune balle ni avant,  ni après» l’attentat.

L’organisation affirme que l’attentat a Ă©tĂ© filmĂ© par un «groupe de Moujahidines»,  dit cependant «ignorer» le nombre  de morts et de blessĂ©s, mais annonce s’attendre Ă  ce  qu’il  soit Ă©levĂ©,  «en dĂ©pit  du  mutisme et du  black out observĂ©s par les apostats» souligne le communiquĂ©.
Il est Ă  rappeler que le bilan officiel de l’attentat,  est de 1 mort (le kamikaze)  et 3 blessĂ©s parmi les militaires mauritaniens.
Le kamikaze de Nema  est un jeune mauritanien natif du dĂ©but des annĂ©es 80 qui a rejoint l’ex-Gspc en septembre 2005 avant que ce groupe ne  devienne  Aqmi fin 2006.
 Il a appartenu Ă  «Katibate El Moulethemine » dirigĂ©e par Mokhtar Belmokhtar.
DĂ©but  2009,  il Ă©tait nĂ©anmoins  envoyĂ© par l’AlgĂ©rien Yahya Abou El Hemmam Emir de «Seriyatt El Vourghane» pour une mission de reconnaissance au Niger,  notamment Ă  Niamey , Tahoua et Agadez . 

 A son retour,  il a Ă©tĂ©  arrĂŞtĂ© dans une mosquĂ©e de Tombouctou mais il fut relâchĂ© par les maliens qui voulaient obtenir  la libĂ©ration de leurs militaires et miliciens faits prisonniers par Aqmi lors  des attaques menĂ©es par les maliens après le meurtre d’un officier des renseignements Ă  Tombouctou (juin 2009). 

 Abou Ishagh n’avait pas pris part. Ă  ce  meurtre contrairement Ă  ce qui a Ă©tĂ© Ă©crit par des medias mauritaniens.

L’exĂ©cution de l’officier  malien  ordonnĂ© par un Emir algĂ©rien a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e  -selon des sources gĂ©nĂ©ralement très bien informĂ©es- par  un groupe de  combattants de «Seriyat El Vourghane»  comprenant entre autres : «Talha», «Abou Oubeida» (le kamikaze de Nouakchott), «Abou Dhakir» et «Abou Moujahid».  .
Originaire de Kiffa, Abou Ishagh  est le quatriĂ©me kamikaze mauritanien officiellement connu après « Abou Zeineb » (Bouira, Algerie, 2008) et « Abou Oubeida » (Nouakchott 2009) et Nacer Ech-Chinguitty (Tilwa, Niger 2010).

Sortant des mahadras Abou Ishagh a dĂ©butĂ©  son activisme en 2003 au sein courant salafiste-jihadiste qui venait Ă  peine d’attirer l’attention des autoritĂ©s.

 Il n’a jamais Ă©tĂ© interpellĂ© avant son dĂ©part pour les camps du Gspc-Aqmi d’oĂą il est apparu Ă  plusieurs reprises sur des vidĂ©os .

Dans une vidĂ©o datant de 2007 il apparaissait  le visage dĂ©couvert arborant une tenue militaire derrière une mitrailleuse  aux cotĂ©s de «Abderrahmane Abou Enness Ech-chinguitty»,  le cadi de la «Zone Sud» (Sahara- Sahel) et prononçant  une prĂŞche contre les «croisĂ©s et les apostats ».
« Prenez grade ! nous ne dĂ©poserons le  bâton de pèlerin tant qu’on ne vous aura pas otĂ© de cette terre. Au croisĂ©s,  je dis : nous tenons Ă  la mort autant que vous tenez Ă  la vie !» lançait-il dans un arabe qui ferait la fiertĂ© de « Sibeweyhi ».
Abou Ishagh est apparu rĂ©cemment sur autre vidĂ©o d’Aqmi mise en ligne le 21 aoĂ»t et  tournĂ©e vraisemblablement dĂ©but 2010 dans laquelle, il jouait le rĂ´le d’animateur et de modĂ©rateur d’un sĂ©minaire jihadiste.

HabillĂ© d’une gandoura bleue ciel, et masquĂ© -cette fois- d’un turban blanc, il prĂ©sentait les intervenants et clamait de temps Ă  autre, des  poèmes Ă  la gloire du jihad et du sacrifice.

Des concepts avec lesquels des idĂ©ologues du jihadisme parviennet de plus en plus,  ici et ailleurs, Ă  envoyer des jeunes se faire exploser en mille lambeaux.

IOM


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Commentaires
ali
naviss@hotmail.fr
2010-09-03 05:56:28

Mawloud a raison

Mawloud Ould Daddah
mawloudoulddaddah@yahoo.com
2010-09-02 17:51:19

Aucun mauritanien responsable ne permettra aux terroristes de menacer notre securité

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