Où l’a-t-on amèné ? Oumar Sahraoui est-il parti au Mali, ou ailleurs ? Le maliens affirment qu’il n’est pas chez eux alors que les mauritaniens affirment qu’ils l’ont bien extradé au Mali. La pluviométrie a-t-elle empêché qu’il ne parvienne à destination ? Que Pasa ?
De sources judiciaire et sécuritaire maliennes Omar Sahraoui le maure malien condamné pour avoir enlevé trois humanitaires espagnols en Mauritanie et les avoir remis à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), «extradé» le 15 août par Nouakchott vers le Mali, n’était toujours pas lundi (16 août) aux mains des autorités maliennes,. "Jusqu’à ce lundi 16 août , nous n’avons pas reçu Omar Sahraoui des mains des autorités mauritaniennes. Nous ne confirmons donc pas l’information selon laquelle il est au Mali", a déclaré à l’AFP une source judiciaire malienne. "Non, nous ne confirmons pas. Omar n’est pas entre nos mains", a de son côté indiqué une source des services maliens de sécurité à la frontière entre le Mali et la Mauritanie. Omar Sid’Ahmed Ould Hamma, surnommé "Omar Sahraoui", "a été remis aux autorités maliennes dimanche matin, à la frontière, sur demande de son pays", avait pourtant indiqué dimanche 15 août à l’AFP une source judiciaire à Nouakchott. Il a été remis à la frontière sur une route qui mène vers Kayes (Mali) où il est arrivé par voie terrestre, précise une source judiciaire mauritanienne interrogée lundi 16 août. Un responsable mauritanien de la sécurité avait affirmé samedi 14 août que le Malien, condamné à 12 ans de prison ferme pour l’enlèvement des trois Espagnols, avait été extrait de sa prison de Nouakchott la veille.
Aqmi a appelé dans un message mis en ligne à la vengeance contre la France qualifiant, , le président français Nicolas Sarkozy d’"ennemi de Dieu", à la suite d’un raid meurtrier mené le mois dernier contre une base d’Aqmi au Mali. "A l’ennemi de Dieu Sarkozy je dis: vous avez raté votre chance et ouvert les portes des troubles dans votre pays", affirme Abou Anas al-Chanqiti, un dirigeant d’Aqmi, dans un communiqué publié sur des forums islamistes. Abou Anas al-Chanqiti a appelé les membres des tribus auxquelles appartenaient les personnes tuées dans le raid à "mener des représailles (contre) les traîtres apostats, les enfants et agents de la France chrétienne". Aqmi a maintenu avoir négocié avec la France pour la libération de l’otage, affirmant que ses demandes étaient "claires", avait rapporté le 5 août le centre de surveillance des sites internet islamistes SITE. "L’organisation était en contact permanent (avec la France) à travers des intermédiaires", indiquait un communiqué d’Aqmi selon SITE. "La France connaissait très bien les exigences de l’organisation pour assurer la libération de l’otage". Le gouvernement français a lui répété qu’il n’y a jamais eu de négociations avec Aqmi pendant la détention de Michel Germaneau. Et le ministre français de la Défense Hervé Morin avait indiqué que la France n’avait "jamais eu de revendications précises". L’Aqmi a libéré lundi un militaire malien et un civil, selon une source des services de sécurité et une source proche du gouvernorat de Kidal, dans le nord-est du Mali. Aucune précision n’a été apportée sur l’identité et les circonstances de l’enlèvement du civil. Le militaire malien avait été enlevé le 10 août par des éléments d’Aqmi, dans la région de Kidal, en même temps qu’un collaborateur des douanes maliennes qui a été exécuté
Les familles d’Albert Vilalta et de Roque Pascual, deux coopérants espagnols retenus depuis novembre par la branche maghrébine d’Al-Qaïda au Mali, ont reçu une preuve de vie des deux otages, a assuré lundi 16 août l’ONG Barcelona Accio Solidaria. "Nous savons que les familles ont pu voir une preuve de vie des otages", a déclaré le président de l’ONG, Francesc Osan, à la radio catalane RAC1. "La seule information que nous transmettent (les familles) est que les otages vont bien et que les négociations se poursuivent", a-t-il ajouté.
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