Le raid franco-mauritanien mené le mois dernier au Sahara contre une base d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) complique les efforts pour obtenir la libération de deux otages espagnols mais les négociations se poursuivent et ont une chance d’aboutir, dit-on de source gouvernementale malienne.
A la suite de l’opération militaire lancée le 22 juillet dans le nord du Mali, AQMI a annoncé avoir exécuté son otage français Michel Germaneau, 78 ans. Six combattants islamistes avaient été tués dans l’attaque. "Cette opération militaire va compliquer, voire retarder les choses", a déclaré mardi 10 aout un responsable du gouvernement malien qui a requis l’anonymat. "Les contacts sont maintenant plus difficiles, ils sont parfois rompus, mais nous restons optimistes car nous avons toujours opté pour la négociation et non pour l’option militaire. AQMI le sait", a-t-il ajouté. Les deux otages espagnols, Albert Vilalta et Roque Pascual, seraient entre les mains d’une autre faction islamiste que celle qui a été attaquée le mois dernier au Mali. En mars, la presse espagnole a rapporté que ce groupe exigeait une rançon de cinq millions de dollars en échange de leur libération.
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