Selon une source généralement bien informée l’opération menée contre un camp d’Aqmi au Mali dans la région de Kidal à 900 Kms des frontières mauritaniennes n’a pas permis de libérer l’otage français et risque même de lui être fatale ainsi qu’aux deux otages espagnols...
...toujours retenus par Aqmi. «Germaneau n’a pas été libéré et pourrait même avoir été tué au cours du raid lancé le 22 juillet» indique notre source. . L’opération s’est déroulée en territoire malien. « Il y a eu des affrontements dans le secteur, des tirs ont été entendus », a déclaré à Reuters un responsable de la région de Kidal, au Mali, près des frontières avec l’Algérie et le Niger.«Il y a eu beaucoup de rotations d’avions militaires à l’aérodrome de Tessalit », a également précisé ce responsable malien. "Des forces spéciales françaises sont intervenues avec l’appui logistique et technologique des Etats-Unis", écrit le 22 juillet le quotidien espagnol «El Mundo». Cette opération a suscité "l’inquiétude" de l’exécutif espagnol, soulignent les journaux «El Pais» et «ABC» tandis que pour «El Mundo», Madrid a "exprimé son désaccord auprès des autorités françaises" sur ce raid alors que deux otages espagnols sont toujours retenus par Aqmi. Un médiateur malien, impliqué dans de nombreuses libérations d’otages européens dans la région, a affirmé à l’Afp il s’agissait bien d’une tentative pour libérer l’otage français. "Ce que je sais, c’est que ce sont les mauritaniens qui sont allés dans le Sahara, là où était censé être détenu l’otage français. Il semble qu’ils seraient allés chercher l’otage français mais qu’ils ne l’auraient pas vu sur place", a-t-il dit. Le ministère français de la Défense a accrédité cette thèse, indiquant le 23 juillet, que "des moyens militaires français ont apporté un soutien technique et logistique à une opération mauritanienne destinée à prévenir une attaque d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) contre la Mauritanie". "Ce soutien militaire français rentre dans le cadre de l’appui que la France apporte aux pays de la région engagés dans la lutte contre le terrorisme", indique le ministère dans un communiqué. "Le groupe de terroristes visé par l’armée mauritanienne est celui qui a exécuté l’otage britannique voici un an et qui refuse de donner des preuves de vie et d’engager le dialogue en vue de la libération du Français Michel Germaneau", ajoute le ministère français de la défense .Il est a noter qu’un ministre français avait affirmé auparavant que son pays n’a reçu aucune revendication d’Aqmi concernant l’otage français . Pourtant la revendication de l’enlèvement formulée par Aqmi le 13 mai 2010 évoquait bien les exigences de celle-ci notamment la libération de ses détenus dont la liste devait être remise à un «négociateur français». Par la suite, Aqmi a publié le 8 juillet 2010 un communiqué dans lequel elle indiquait que le gouvernement français avait exprimé sa « totale indifférence » au sort de l’otage et qu’un délai non renouvelable de 15 jours à compter du 12 juillet était désormais fixé pour lui sauver la vie .
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