La question mérite réellement d’être posée à la lumière des dernières révélations du journal algérien «elKhabar», lequel, évoque une «liste noire de 108 suspects» établie, selon cette source, à la fois, par "les services de sécurité algériens" ...
...et les "forces de sécurité des pays du Sahel chargées de la lutte antiterroriste". Cette liste noire de terroristes présumés comporterait -selon «elKhabar»- une "majorité de Mauritaniens" et une "minorité d’Algériens". Au total, seulement, 21 suspects seraient originaires du pays de Bouteflika. Aqmi, ne serait donc pas un problème, plus algérien, que mauritanien, ou malien , doit-on comprendre? Publié le 15 juin par «elKhabar», l’article a été reproduit avec ses virgules et guillemets par une presse mauritanienne adepte du copié-collé. L’article n’était pas pourtant pas cohérent même au niveau de l’arithmétique. Par exemple, il y est question d’une liste de 108 suspects alors que le détail de celle-ci , en donne un total de 114. Jugez en vous-même ! La liste parle de 21 Algériens, 34 Mauritaniens, 5 Marocains, 3 Tunisiens, 6 Libyens, 14 Nigériens, 7 Tchadiens et 21 Maliens. Cela fait bien 114! D’autres observations se dégagent également à la lecture du papier d’ «elKhabar».
Il s’est concentré sur les effectifs d’Aqmi au Sahel, mais les a revu à la baisse par rapport aux estimations plus indépendantes qui font état de plus de 250 combattants, et évoqué, des «avis de recherches» pour des suspects qui n’ont pas de passeports, ne se présentent généralement pas aux postes de contrôle, ne transitent pas par les aéroports et peuvent ne pas avoir de problèmes de changement d’identité. Et l’article a aussi éviter de parler de la source du problême!
Les connexions entre Aqmi-Mère en Algérie, et son excroissance: Aqmi au Sahel: Les effectifs d’Aqmi en Algérie sont ignorés, pourtant c’est avec ces effectifs qu’elle "ravitaille" le Sahel et impose une guérilla depuis plus d’une décennie en territoire algérien, notamment, dans «le triangle de la mort» (Tizi Ouzou- Boumerdes-Bouira). Les mauritaniens et les maliens se retrouvent presentés comme étant la source du danger alors qu’ils ne sont en fait que des seconds couteaux.
Les informations concordantes et actualisées démontrent que ce sont bien les algériens qui dirigent les 4 groupes armés d’Aqmi au Sahel, qu ’ils sont les interlocuteurs des négociateurs dans les affaires d’otages, comme ils sont toujours les plus nombreux dans les attaques menées contre les armées de la sous région. MAOB
Cidessous l’article d’elKhabar publié le 15 juin
http://www.elkhabar.com/FrEn/?date_insert=20100614&idc=51#
Publication d’une liste noire de 108 terroristes : Une minorité d’algériens au sein d’Al Qaida au Sahel
Les services de sécurité algériens ont établi une liste noire comprenant des noms et des portraits des suspects appartenant aux groupes terroristes activant dans la région sahélo-saharienne. Cette liste comporte 108 suspects dont 21 algériens.
Les mauritaniens constituent la majorité des noms figurant sur la liste, soit La liste en question a été élaborée par les forces de sécurité des pays du Sahel chargées de la lutte antiterroriste.
En fait, c’est la première fois que les noms de deux personnes ont été ajoutés à cette liste, bien qu’ils soient connus d’être des trafiquants. Il s’agit de Sedjai. A.G, originaire d’Adrar et Boumrabet.M, d’Ouargla. Des sources bien informées ont révélé que la majorité des nouvelles recrues de la branche d’Al Qaida au Sahara sont originaires de la Mauritanie et le Mali, alors que les algériens sont devenu une minorité. Par ailleurs, la liste des terroristes recherchés activant dans la région du Sahel demeure l’un des plus importants résultats réalisés grâce à la coordination sécuritaire entre les pays du Sahel. Ceux-ci se sont mis d’accord, l’année dernière, pour mettre en place une base de données liée à l’évolution de la situation sécuritaire au Sahel, et qui sera mise à jour constamment Source:elKhabar (Algérie)
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