Un haut responsable d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Athmane Touati alias « Abou el-abbès », s’est rendu le 25 mai aux services de sécurité algériens, a indiqué lundi 31 mai une source sécuritaire citée par l’agence APS. Les services de sécurité "ont réussi le 25 mai 2010 à obtenir la reddition de l’Emir Abou el-Abbès"...
...officier de la zone centre (Boumerdès, Tizi ouzou, Bouira, à l’est d’Alger), "membre du conseil des notables au sein de la chefferie du Gspc/Aqmi" et chef de la commission des lois, a-t-on précisé de même source
Cet islamiste, originaire de Bordj Menaïl, près de Boumerdès (50 km d’Alger) s’est rendu après avoir été convaincu par son épouse d’abandonner les groupes armés qu’il avait rejoint en 1993, a ajouté APS citant cette source sécuritaire qui ne précise pas le lieu de la reddition.
Les services de sécurité ont le même jour "obtenu le repentir" d’un autre islamiste radical, Abdelhalim Grig-Ahsine, actif également au sein d’un groupe armé de la zone centre, qui avait rejoint les maquis en 1993 après s’être évadé de Batna (435 km au sud-est d’Alger).
Aqmi (ex-Gspc, groupe salafiste pour la prédication et le combat) dirigé par Abdelmalek Droukdel, perd avec « Abou el-Abbès un troisème vecteur essentiel» en deux mois, selon cette source sécuritaire.
Ahmad Mansouri Ahmed, dit « Abdeldjebbar», ex-Emir de la phalange "el-farouk", s’était rendu le 16 avril 2010, tout comme deux jours plus tard Lounis Mokadem, alias «Abou Naâmane», ancien chef de la commission médicale d’Aqmi, qui avait rejoint le maquis en 1996.
Les services de sécurité affirment que la défection de ces quatre "vétérans" des groupes armés, "considérés comme des tenants de la ligne radicale du Gspc/Aqmi", "reflète l’état de délabrement et de débandade" des groupes islamistes armés en Algérie qui se trouvent dans une "situation plutôt proche du sauve-qui-peut".(Afp)
|