Les manœuvres militaires internationales, débutées le 3 mai dernier dans la région transsaharienne, sous la supervision des forces spéciales américaines et avec la participation de douze pays européens et africains, ont officiellement pris fin lundi 24 mai dans la cité-garnison de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, la capitale malienne.
Présidée par le chef de l’Etat malien, Amadou Toumani Touré, la cérémonie a été marquée par des exercices de lâchers de vivres, de sauts de commandos parachutistes et de descentes à la corde à partir d’hélicoptères d’assaut. Le choix du Mali pour abriter la cérémonie s’explique par le fait que ce pays a abrité l’essentiel des manœuvres dont le Centre de Coordination Multinationale (MCC) était basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, a-t-on indiqué de source militaire malienne. Profitant de l’occasion, le président Amadou Toumani Touré a réitéré son appel pour une lutte commune contre le terrorisme soulignant qu’aucun pays n’a les moyens de s’en sortir seul car, a-t-il martelé, les « menaces sont transfrontalières ». Les manœuvres militaires « Flintlock », qui ont débuté en 2005, s’inscrivent dans le cadre du programme « Trans Sahara Counter Terrorism Initiative" (TSCTI) visant le renforcement des capacités régionales de lutte contre le terrorisme, les organisations criminelles et le banditisme transfrontalier. Il s’agit, à terme, de disposer de systèmes interopérables avec une réelle volonté de regrouper les ressources nationales pour faire face aux préoccupations communes de sécurité, avait affirmé au début des exercices le chef d’Etat-major général adjoint des armées maliennes, le colonel Béguélé Sioro. Débutées en 2005, les manœuvres militaires « Flintlock » interviennent à la suite de l’Initiative Pan Sahel (IPS), qui avait été lancée en 2002, dans le but de renforcer le professionnalisme des forces armées et de sécurité des pays de l’espace sahélo-saharien. A l’origine, le programme TSCTI regroupait le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Sénégal et le Tchad autour des Etats-Unis, de l’Allemagne, de la France, de l’Espagne, des Pays Bas et du Royaume Uni. Il a été ces dernières années élargi aux pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc) et à deux pays de l’Afrique subsaharienne, le Burkina Faso et le Nigeria.(APA)
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