Procès des salafistes: Des prévenus jouent la carte Aqmi   
23/05/2010

La cour criminelle de Nouakchott  a suspendu l’après-midi du  dimanche 23 mai son audience qui reprendra lundi. L’audience du dimanche  a été  marquée à l’extérieur par un zèle et une arrogance inégalée chez certains policiers qui éprouvent en pareille circonstance...



...un réel plaisir à humilier les citoyens. En milieu de journée,  la cour a condamné à 10 ans de prison ferme un prévenu: Dahoud Ould Sebty.

Par la suite, le tribunal a auditionné une dizaine d’accusés poursuivis dans un second  dossier, celui du  meurtre des touristes français à Aleg en 2007.

Les trois présumés assassins des français (Maarouve, Sidna, Chabarnou)  ont plaidé non coupables,  reconnaissant toutefois, leur appartenance à Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi). «Ils  expriment leur déception après le  dialogue spirituel lancé en janvier 2010 par le gouvernement avec les détenus salafistes, dans lequel certains d’entre eux, notamment, Maarouve et Sidna avaient exprimé leur repentir», commente un avocat.

«En insistant sur cette  appartenance, ils jouent la carte Aqmi qui dispose d’un moyen de marchandage de leur libération avec celle des  otages français et espagnols», ajoute-t-il. 
Le réquisitoire du parquet dans le dossier des français tués à Aleg est attendu  le  lundi 24 mai et doit être suivi des plaidoiries des avocats, puis des délibérations de la cour et du verdict, qui sera  certainement  trés sévère.

En tout cas beaucoup plus sévère dit-on,  que celui prononcé par le passé contre des prévenus salafistes  impliqués dans le meurtre de 15 soldats mauritaniens à Lemgheity en juin 2005.

Avec le verdict attendu,  s’achèvera cette  première session de la cour criminelle qui a été une véritable épreuve  pour les journalistes.  La cour criminelle  aura ainsi jugé une vingtaine de prévenus. Plus de 50 autres détenus pour des affaires de terrorisme, dont certains ont participé à l’assassinat d’un policier (à Nouakchott) et de plusieurs soldats  mauritaniens (à Ghallawiya et Tourine), sont encore en instance de jugement.

 


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