Lecouple d’Italiens (photo), retenus en otage depuis près de quatre mois par un groupe d’islamistes armés de la branche maghrébine d’Al-Qaïda, a été libéré vendredi 16 avril dans le nord du Mali, a-t-on appris de source officielle au sein du gouvernorat de Gao (nord). "Le couple d’Italiens a été libéré" sur le territoire malien...
...a annoncé à l’Afp cette source au sein du gouvernorat de Gao, sous couvert d’anonymat.
"Une patrouille de notre armée vient de les récupérer, ils se portent bien", a ajouté cette source. Les autorités ont attendu que les otages aient quitté la "zone d’insécurité" pour faire état de leur libération. Sergio Cicala, Italien de 65 ans, et sa femme Philomène Kabouré, de nationalité italo-burkinabé, 39 ans, avaient été capturés le 18 décembre dans le sud-est de la Mauritanie, près de la frontière malienne. Leurs ravisseurs les avaient ensuite cédés à un groupe d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans le nord du Mali. Aqmi libère chaque mois, depuis février, des otages détenus dans le désert malien: un Français avait ainsi été remis en liberté le 23 février, puis une Espagnole le 10 mars. Mais les islamistes armés retiennent toujours deux hommes de nationalité espagnole, capturés fin novembre dans le nord de la Mauritanie. Ces deux membres de l’ONG Barcelona Accio Solidaria seraient détenus par le groupe de l’Algérien Moctar Ben Moctar, selon une source malienne proche du dossier. De son côté, le couple d’Italiens était retenu par Abou Yaya Hamane, un lieutenant de l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd responsable de l’assassinat, en juin 2009, d’un otage britannique. "Cette libération des deux Italiens est le fruit d’intenses efforts menés sous la direction du président de la République, Amadou Toumani Touré", a simplement assuré à l’Afp la même source au gouvernorat de Gao. Dans un appel diffusé sur internet le 28 février, l’otage Sergio Cicala avait lu un message demandant au gouvernement de Sergio Berlusconi de faire des "concessions" pour obtenir sa libération et celle de sa femme. En échange de la libération du couple d’Italiens, les ravisseurs avaient initialement demandé, non seulement la remise en liberté de quatre islamistes détenus au Mali - effectivement été relâchés le 22 février - mais aussi la sortie de prison de combattants détenus en Mauritanie, selon une source malienne proche du dossier. Début mars, le Premier ministre mauritanien, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, avait catégoriquement rejeté l’idée d’un tel "échange". Le chef du gouvernement mauritanien avait affirmé: "Il n’y aura pas de négociations avec ces groupes terroristes et il n’y aura pas d’échange de qui que ce soit contre qui que ce soit, avec les preneurs d’otages (...) autrement, on n’en finira jamais". Depuis, aucune libération d’islamistes détenus n’a été annoncée en Mauritanie.(Afp)
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