L’ultimatum de la branche maghrébine d’Al-Qaïda concernant un otage français détenu dans le nord du Mali expire samedi 20 février , mais les autorités de Bamako restaient optimistes à l’approche de cette échéance. "Nous ne perdons pas du tout espoir pour aider à la libération de tous -je dis bien de tous- les otages"...
...a indiqué jeudi 18 fevrier à l’Afp un responsable malien au coeur de ce dossier très sensible, suivi de très près par la France, qui a dépêché à deux reprises son ministre des Affaires étrangères à Bamako. "Mais j’invite les uns et les autres à observer la discrétion requise sur le sujet", a ajouté ce responsable sous couvert de l’anonymat. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) retient actuellement six otages européens dans la zone désertique du nord du Mali.
Outre le Français Pierre Camatte, enlevé fin novembre dans le nord du Mali, cette branche d’Al Qaïda détient aussi trois Espagnols, capturés le 29 novembre en Mauritanie, et un couple d’Italiens, dont une femme d’origine burkinabè, kidnappés le 17 décembre, également en Mauritanie.
Les ravisseurs ont exigé la libération de quatre de leurs combattants détenus au Mali en échange de la remise en liberté de M. Camatte et de l’otage italien Sergio Cicala.
La branche maghrébine d’Al-Qaïda avait fixé un premier ultimatum au 30 janvier concernant uniquement le Français, avant de le repousser au 20 février, menaçant de le tuer si ses demandes n’étaient pas satisfaites.
Dans le cas de l’otage italien, l’ultimatum a été fixé au 1er mars. Ces menaces sont prises d’autant plus au sérieux que, début juin, Aqmi avait annoncé avoir tué, pour la première fois, un otage occidental, le touriste britannique Edwin Dyer, Londres ayant refusé d’accéder à ses exigences. Afp
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