«Crash» d’un cargo au nord du Mali : Les hypothèses de la presse malienne   
10/11/2009

«Un avion cargo calciné a été repéré dans le Tilemsi et la nouvelle fait délier les langues à Bourem, contrairement au silence radio des autorités aéroportuaires et du gouvernement malien » rapporte «Le Républicain» dans sa livraison du 10/11/2009.



«Loin d’être un crash, le «mystérieux cargo de Bourem» s’est normalement posé avant d’être incendié par les membres de l’équipage eux-mêmes et pour un but évident: faire disparaître toutes traces compromettantes de leur passage. Ils ont réussi. La très puissance organisation, CAMORRA est, semble-t-il, passé par là » avait  revélé de son coté  le journal malien «Aurore» dans son édition du 09/11/2009

 

Crash ou incendie d’un avion à Bourem : Pourquoi le silence des autorités ?

 

Un avion cargo calciné a été repéré dans le Tilemsi et la nouvelle fait délier les langues à Bourem, contrairement au silence radio des autorités aéroportuaires et du gouvernement malien.


Jeudi 5 novembre, selon nos sources, Bourem est secoué par un grand bruit qui n’est pas encore localisé. Les gens pensent d’abord à un crash aérien. Quelques curieux veulent savoir ce qui se passe et ils commencent les recherches. Un peu après Tarkint, ils découvrent un avion-cargo calciné. Crash ou incendie ? On ne saurait le dire. Nos sources indiquent qu’elles n’ont trouvé aucun corps sur place et en déduisent que les occupants de l’engin se sont évaporés dans la nature.
Naturellement, les interrogations n’ont pas manqué et elles alimentent encore les conversations à Bourem et dans certains milieux de Bamako, suite aux articles de nos confrères L’Indépendant la semaine dernière et l’Aurore hier matin. A qui appartient cet avion ? Quelle était sa destination? Quelles sont les personnes qui se trouvaient à bord ? Pourquoi les survivants n’ont-ils pas été trouvés aux alentours de l’avion ? Et s’il n’y avait pas de survivants, pourquoi n’a-t-on pas trouvé leurs restes sur le lieu de l’accident ?
L’aviation civile dit qu’elle n’en sait rien
L’indépendant, a évoqué l’hypothèse d’un crash alors que l’Aurore est plus catégorique : selon ce confrère, l’avion a été brûlé par ses occupants suite au constat qu’il avait des ennuis pour décoller. Il s’agirait de Colombiens transportant, plus que probablement, de la drogue. Nos sources contactées à Bourem abondent dans ce sens. Interrogé sur la situation, le directeur général adjoint de l’Agence nationale de l’Aviation Civile, Issa Maiga, nous a confié qu’il n’a reçu aucune information précise. « Je suis désolé, nous ne pouvons rien dire sur cette situation », nous a-t-il dit. Aucun communiqué officiel, jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse n’a évoqué l’incident ni précisé si les autorités s’apprêtent à enquêter sur cette affaire. Pour nos sources cependant, il y a peu de doute qu’il s’agit d’un avion transportant de la drogue et pour l’Aurore, ce trafic donne lieu actuellement à une intense activité aérienne dans le Nord malien.
Hadama B Fofana
Le Républicain 10/11/2009

 

Insécurité et criminalité dans le Sahara malien : Un cargo de drogue colombienne incendié à Bourem


Loin d’être un crash, le «mystérieux cargo de Bourem» s’est normalement posé avant d’être incendié par les membres de l’équipage eux-mêmes et pour un but évident: faire disparaître toutes traces compromettantes de leur passage. Ils ont réussi. La très puissance organisation, CAMORRA est, semble-t-il, passé par là.


Il suffit qu’un indice de stabilité s’annonce au Nord-Nord pour qu’il soit remis en cause et balayée par la survenance d’événements peu encourageants. Une semaine à peine après une rencontre intercommunautaire initiée à Kidal dans le cadre de la  consolidation de la paix au septentrion, la confusion et l’incertitude pointent à nouveau le nez par des signaux annonciateurs de la tâche de Sisyphe qui sous-tend un retour définitif de la sécurité au Nord-Mali. Tenez : dans la journée du jeudi dernier, une scène inédite et jamais vécue a dû perturber la quiétude des paisibles populations de Bourem. Leurs curiosités furent en effet attirées par la puissante déflagration produite par un engin qui venait d’atterrir dans les environs. Il s’agit, selon nos sources, d’un avion-cargo que les témoins ont trouvé complètement calciné avant d’en venir à la déduction hâtive d’un crash.
Ce qui paraissait aux yeux de tous comme un accident aérien avait toutefois la particularité d’être dépourvu de toute âme humaine à son bord. Pas la moindre victime aussi bien à l’intérieur de l’engin que dans les environs. Cette spécificité ne pouvait passer anodine pour les observateurs et connaisseurs avertis au fait des opérations criminelles qui commencer devenues depuis un certain le quotidien du Sahara malien. À la différence du commun des mortels, ces derniers sont convaincus, en effet, qu’il s’agit d’un redécollage raté de l’un des multiples cargos qui atterrissent souvent sur les pistes naturelles du Tilemsi où des cargaisons illicites de tout acabit sont larguées. Il s’agirait, pour ce qui concerne l’événement survenu à Bourem, jeudi dernier, de l’équipage de narcotrafiquants colombiens, en l’occurrence des connexions maliennes de la Camorra, pour les activités desquels le Sahara malien est devenu un eldorado incomparable ces dernières années.
Après les opérations de largage de son contenu illicite (drogue et armes éventuellement), l’engin a connu des difficultés à reprendre son envol, d’où l’obligation de s’en débarrasser. Et, dans le but de détruire tous les indices de repérage possibles des origines de leur engin, les trafiquants ont choisi, comme cela est d’usage, de l’incendier avant de s’évaporer dans la nature désertique. La Mauritanie pourrait leur servir de connexion maritime avec l’Europe pour la consommation de laquelle leurs marchandises sont généralement destinées.
Cet épisode intervient quelques jours seulement après qu’une rencontre intercommunautaire a fait naître les espoirs d’un retour définitif de la stabilité au septentrion. Il survient aussi dans le sillage d’une initiative du chef de l’État malien de parvenir à une lutte concertée contre la criminalité dans la sous-région, à travers notamment une grande rencontre des états sahélo-sahariens sur la problématique.

A. Keïta
Aurore  du 09/11/2009


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