L’évolution positive de la situation générale de notre pays et les transformations qui s’opèrent à un rythme effréné autours de nous, laissaient penser à ceux qui nous observent que l’avènement d’une nouvelle ère politique pacifiée et d’un climat...
...de concorde entre les différentes forces en présence, viendrait enfin faire oublier à notre peuple ses divisions et les discours incendiaires des extrémismes de tout bord qui les alimentent. C’était cependant sans compter avec l’ambition obsessionnelle de notre opposition d’obtenir par la démagogie, la pusillanimité, les montages, la dichotomie et le terrorisme intellectuel, ce qu’elle n’a pu avoir par les urnes et le recours à la seule et unique volonté des électeurs. Autant cette attitude, porteuse de tragédies antidémocratiques, est préjudiciable à la Mauritanie tout comme elle est suicidaire pour une opposition qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, autant elle se comprend de la part de groupuscules aigris et frustrés d’un printemps arabe qu’ils croyaient à portée de main et qui sont aujourd’hui réduits à n’envisager leur lutte existentielle que dans un baroud d’honneur auquel leurs troupes ne sont pas préparées et pour lequel elles ne sont ni motivées, ni volontaires. Un bref historique nous montre à cet effet qu’après avoir été mise à genoux, l’opposition a adopté une stratégie qui consiste à faire feu de tout bois pour acculer le pouvoir en place. C’est dans ce sens qu’il convient de comprendre qu’elle ait mis sur le compte du président Aziz la sécheresse qui a affecté en 2011 les pâturages et les cheptels, laissant à ses stratèges le soin d’ériger ses conséquences et impacts induits en programme de compromission du mandat de ce dernier avec, en perspective, la chute de son régime qu’elle croyait chancelant. La forte pluviométrie qui a succédé à un plan d’urgence adapté à la situation de crise que le gouvernement avait décrété sans gêne tout en la situant dans son contexte de catastrophe naturelle, a fini par édifier les mauritaniens sur la tentative de l’opposition d’instrumentaliser, à des fins politiciennes, tous les thèmes disponibles y compris les phénomènes climatiques relevant de la seule volonté de Dieu et des caprices de la météo. Après, ce fut au tour de la blessure du président d’être utilisée comme cheval d’une bataille perdu d’avance et qui n’honore, ni l’opposition qui la déclenché, ni la Mauritanie qui s’est résigné à en subir les effets pervers dans le désespoir et les incertitudes. Le retours du président, après une période de convalescence relativement longue il est vrai, a été vécu comme un désaveu par une opposition coupable à son sujet de parjures d’autant plus graves qu’ils sont l’œuvre du président de sa composante islamiste. Cette opposition, qui a bu sa honte jusqu’à la lie en faisant fi de ses obligations en Islam, ne sait vraisemblablement pas que le parjure est universellement honni. Qu’aux Etats Unis, par exemple, il peut valoir, dans le cas des élus qui s’en rendent coupables, cinq ans de prison ferme assortis d’un ’’impeachment’’, c’est-à -dire, une procédure de destitution. Et qu’en Californie, le parjure est tout simplement puni de la peine de mort en vertu de l’article 128 du Code Pénal. Cette étape passée, notre opposition, loin de baisser les bras, a saisi au vol les propos du Député Français Noël Mamére, croyant y trouver matière à liquider le régime en le mêlant, aux yeux des mauritaniens et à ceux de nos amis et partenaires occidentaux, au crime organisé et à tous les trafics qui s’opèrent au Sahara et dans le Sahel. Mais là aussi, ses plans sont tombés à l’eau puisque le Député s’est rétracté, innocentant du même coup l’homme qu’il venait d’accuser et prêtant le flanc à des poursuites judiciaires dont il se serait passé compte tenu de son bilan en matière de retentissants procès perdus. En désespoir de cause et après que notre opposition ait essayé en vain tous les stratagèmes, voila qu’elle inaugure une nouvelle phase de sape en mettant à contribution les réseaux mafieux transsahariens et quelques imitateurs de Noghta Sakhina, célèbres pour vous faire revivre, moyennant la modique somme de 1000 ouguiya, les discours de tous les anciens chefs de l’Etat mauritanien. Des enregistrements où un Irakien, une femme anglophone et un illustre inconnu Malien sont alors mis en scène dans une pièce tragicomique au goût suspect et servis aux pays occidentaux pour amener leurs services spéciaux à voir, dans ce feuilleton abracadabrant, une explication facile à donner à leurs hiérarchies pour justifier leurs échecs contre les narcotrafiquants du Sahara. Mais les pays auxquels le message est destiné ne sont pas dupes et l’opinion mauritanienne l’est encore moins. Ils savent, par conséquent, que c’est l’approche d’élections, qui mettront à nu les insuffisances et déficits d’une opposition divisée et affaiblit par ses contradictions internes, qui pousse les leaders de cette dernière à redoubler d’ardeur afin de trouver le prétexte d’en boycotter les échéances. D’ici à là et comme les montages qui les ont précédés, ces enregistrements se seront tassés et la vie paisible finira par reprendre ses droits. A ce moment là l’on se demande quel programme, sur fond de scandale, l’opposition mettra-t-elle en avant pour tromper les observateurs et disqualifier le président Aziz à qui elle reproche, non pas de l’avoir battu à plate couture en 2009, mais plutôt de lui avoir enlevé sans coup férir tous ses hèmes mobilisateurs. Moulaye El Hacen Ould Limam Chérif dit Lemchacha Les opinions exprimées dans ce courrier n’engagent pas forcément TAHALIL
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