Les députés de la…majorité semblent rester sourds aux appels des diplômés chômeurs, des dockers, des professeurs du second cycle, des enseignants du fondamental, des employés de la santé, des mauritaniens revenus du Sénégal et ceux déportés dans les quartiers mal lotis de Nouakchott et de Nouadhibou.
Ont-ils entendus les souffrances et les appels des affamés que menace aujourd’hui la famine du fait d’une année agricole blanche ? Ont-ils entendu l’appel en détresse des 4800 fonctionnaires injustement suspendus ? Ont-ils entendu le message des quarante ou cinquante milles habitants de Nouakchott qui ont répondu, le 17 avril dernier, à l’appel de la COD ? Non ! Tout comme ils n’ont pas entendu les bruits émis par les caisses de l’Etat vidées, ni même les quémandes du pouvoir qui ne sait plus à quelle porte frapper pour demander des miettes ! Sourds, les députés de la majorité à la chienlit dont les grondements montent des kebbas et autres adwabas ; ils n’ont d’ouïe que pour les mensonges du régime et les harangues ridicules de son Parti.
Mais de qui êtes-vous donc les députés, Messieurs les parlementaires enrôlés dans la troupe applaudisseuse de Mohamed Ould Abdel Aziz ? De qui, bon sang, êtes-vous les représentants, si vous restez sourds aux douleurs du peuple qui ne supporte plus ?
Mais il y a quelqu’un qui entend ce grondement effroyable et qui, comme à son habitude, tient à prendre rendez-vous avec l’histoire : Monsieur Messaoud Ould Boulkheïr, Président de l’Assemblée nationale. L’histoire retiendra qu’il n’aura rien à se reprocher, car il a assumé, contre vents et marées, ses responsabilités constitutionnelles dans un discours franc, responsable et digne d’un patriote ; un discours qui prend en compte le souci de tous les citoyens et mesure, en même temps, l’ampleur des dangers qui pèsent sur toute la nation.
Le Président Messaoud peut-t-il se taire et laisser la Mauritanie exposée à tous les dangers ? Evidemment pas. Il n’est pas surprenant que cet homme qui a dit non à la dictature et à l’usurpation du pouvoir s’élève aujourd’hui contre la maltraitance dont est victime le peuple, la gestion chaotique des affaires de l’Etat…C’est un député du peuple, lui, Messaoud Ould Boulkheir. Les autres, sont les députés de Mohamed Ould abdel Aziz. Et quelle différence ? OB* (*) contributeur ayant requis l’anonymat
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