|   Il y a, certes ceux  que les hĂ©sitations et l’incohĂ©rence politiques du RFD et de son leader Ahmed Ould Daddah au cours de cette crise ne surprennent pas.Mais il y a aussi ceux qui ne connaissent le «leader de l’opposition» que de loin et le jugent de bonne foi. Tous cependant se posent aujourd’hui la mĂŞme question:«Qui est vraiment Ahmed Ould Daddah? Un pompier de la crise qui traverse notre pays ou un des pyromanes qui en ont allumĂ© le feu?» 
 
 Quand on prend connaissance de la fameuse initiative de sortie de crise dont il fait depuis quelques jours la promotion en visitant, l’un après l’autre les sièges des diffĂ©rents partis du FNDD, on est tentĂ© de croire au pompier dĂ©sintĂ©ressĂ©, l’extincteur Ă  la main, venu Ă©teindre le feu et rejoindre fier, sa caserne. « Ni Sidi, Ni Aziz » nous propose-t-il. Ce sont eux les auteurs de la crise et ses deux protagonistes majeurs. Ils ne veulent pas s’entendre. Ecartons-les. Et pffff !!! Le feu sera Ă©teint. Ahmed y croit tellement qu’il a mĂŞme commis l’imprudence d’affirmer que   si les militaires l’acceptent, l’initiative sera acceptĂ©e par les autres protagonistes, signifiant ainsi qu’il n’a toujours d’yeux et d’oreilles que pour les militaires et qu’il se suffirait largement de leur approbation, c’est-Ă -dire de leur parrainage (car, « si les militaires l’acceptent » veut dire, si Aziz renonce Ă  se prĂ©senter et parraine ma candidature !Rien de plus). Un pompier qui a des visĂ©es sur le lieu de l’incendie. Passons !  Mais quand on se souvient de l’aveu fait par le gĂ©nĂ©ral limogĂ© Mohamed Ould Abdel Aziz, au cours de ce qu’il croit ĂŞtre un conseil de ministre jeudi dernier, on a de fortes raisons de prendre notre prĂ©sident du RFD pour un des pyromanes  qui ont embrasĂ© le pays. C’est Ahmed Ould Daddah qui a suggĂ©rĂ© paraĂ®t-il au gĂ©nĂ©ral de renverser le PrĂ©sident Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. C’est-Ă -dire donc qu’il a participĂ© Ă  la crise. En tout cas si l’on en croit Mohamed ould Abdel Aziz, et surtout si l’on interprète le silence obstinĂ© d’Ahmed Ould Daddah, lui-mĂŞme,  sur cette accusation et sur une autre, non moins grave : « il m’a dĂ©conseillĂ© de geler les relations avec IsraĂ«l » aurait encore dit le gĂ©nĂ©ral. Tous les journaux, tous les sites et bien entendu tous les salons de Nouakchott le reprennent en chĹ“ur ! Et Ahmed Ould Daddah se tait, obstinĂ©ment ! Celui qui fut « Chef de file de l’opposition » et qui se cherche depuis le 06 aoĂ»t 2008 une place claire sur la scène politique doit aujourd’hui au peuple mauritanien et Ă  sa propre dignitĂ© d’homme politique de donner une rĂ©ponse claire aux interrogations suscitĂ©es ces jours-ci par les dĂ©clarations prĂŞtĂ©es au gĂ©nĂ©ral putschiste.  A-t-il, oui ou non incitĂ© Ould Abdel Aziz Ă  violer notre Constitution et Ă  s’accaparer le pouvoir par les armes, exposant notre pays Ă  tous les risques ; attitude du reste rendue très probable par sa position et celle de ses dĂ©putĂ©s tout au long de la crise, avant le putsch et après ce forfait du moins jusqu’à la veille de la clĂ´ture des EGD ? Ou a-t-il Ă©tĂ© diffamĂ© par le gĂ©nĂ©ral, comme Ă  l’habitude de celui-ci ; auquel cas personne ne comprendrait plus qu’il se tienne Ă  Ă©quidistance entre un PrĂ©sident dĂ©mocratiquement Ă©lu  auquel on a arrachĂ© son pouvoir par la force et un officier putschiste et hors-la-loi, et qui plus est l’accuse de complicitĂ© de coup d’Etat et duplicitĂ© dans la position vis-Ă -vis de la cause de notre Nation arabe ! Pompier ou pyromane ? Lequel ĂŞtes-vous, PrĂ©sident Ahmed Ould Daddah ! L’histoire vous somme de rĂ©pondre !
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